Eric Schmidt l’a reconnu récemment la guerre iOS Android est un moment déterminant pour l’industrie: “Nous n’avons pas vu de combat de plateforme à cette échelle [..] Les bénéficiaires c’est vous. Les prix chutent rapidement. C’est une superbe proposition de valeur.”
Dans cet affrontement de duopoles, une guerre souterraine a récement fait la une des journaux, la rivalité entre Google Mpas et iOS 6 Maps d’Apple, largement critiqué pour ses nombreuses erreurs.
L’eldorado de la Pub géolocalisée
Aujourd’hui, 40% des requêtes mobiles sont géolocalisées par ailleurs Berg Insight estime que les annonces mobiles représenteront 26,3% de la publicité mobile en 2016 un marché estimé à 6,3 Milliards $ à cette date et que Google a clairement l’intention de dominer.
Une stratégie déjà bien verouillée, la société de Larry Page devrait ainsi réaliser 1,4 Milliards de dollars de revenus sur la publicité mobile aux Etats-Unis cette année contre 72,7 millions de dollars pour Apple.
Tim Cook a très bien perçu le danger d’une domination de Google sur les cartes et n’a pas trouvé d’autre solution que de lancer son propre service, aggrégation de ses précédents achats : Poly9 et Placebase.
Une initiative stratégique inévitable. Au moment de l’annonce du retrait de Google Maps d’IOS 6, 40% du trafic de Google maps prorvenait des Terminaux iOS.
Google peut-il être rattrapé ?
Après des années d’itérations techniques, d’ équipes de streetview mobiles équipées de caméra parcourant l’Amazone, les sentiers perdus de randonnée et les fonds sous-marins,
Google peut-il être rattrappé ?
Pas sûr, à lire Alexis Madrigal de The Atlantic qui a eu un accès exclusif au projet «Ground Truth» l’impressionnant dispositif mis en place par Google pour dominer la cartographie et l’ensemble des metadonnées nécessaires pour exceller dans l’expérience utilisateur.
Hormis une capacité hors normes à juxtaposer l’ensemble des données mais aussi 8,3 Millions de kilomètres couverts par les voitures de Street View (la distance de la terre au soleil), les technologies vidéos de street-view permettent également d’interpréter sur les routes l’ensemble des panneaux de signalisation…dans plusieurs langues.
Derrière la vitrine technologique il y a aussi l’aspect Humain. Ainsi, l’ensemble de ces données seraient retraitées à la main par près de 7000 personnes chez Google.
Au-delà de la publicité, l’enjeu est colossal et plus important qu’il n’y parait pour la Société de Larry Page qui compte sérieusement commercialiser le véhicule sans conducteur. Un rêve impossible sans une couche données cartographiques exhaustives et fiables.
La course à la carte parfaite ?
Une carte évolue dans le temps et la carte parfaite n’existe pas. Pour beaucoup de spécialistes une pertinence à 99% reste une utopie.
Du projet ouvert Openstreetmap jusqu’à Nokia Maps qui analyse près de 400 informations différentes, l’ensemble des acteurs de l’écosystème mobile a compris l’enjeu des « maps ». Même Amazon a commencé ses premières emplettes dans le secteur.
La course à la carte parfaite… et aux datas… ne fait que commencer. Après tout les grandes sociétés de logistiques couvrent près de 4,8 Milliards de Kilomètres chaque année, et disposent d’une richesse de données que jalouse encore Mountain View.
