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Comment l’automatisation du travail va changer les jobs de demain selon McKinsey

Credits Shutterstock Charles Taylor

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Alors que l’intelligence artificielle et les automates robotisés pénètrent nos vies (caisses automatiques de supermarchés, bornes de check-in dans les aéroports) quel sera son impact sur l’économie au sens large, les entreprises et les jobs  ?

Selon  une analyse récente  de McKinsey, 45% des tâches professionnelles et même celles de postes de haut niveaux (responsables financiers, physiciens, CEOs) peuvent être automatisées par les technologies existantes. L’ensemble de ces tâches automatisables représenterait ainsi une masse salariale de 2000 milliards de dollars pour le seul territoire américain.

En termes d’organisation et de management, ces changements ont de profondes implications sur les nouvelles entreprises automatisées car selon McKinsey au delà des jobs individuels remplacés et automatisables, de nombreuses actions et tâches automatisables impliqueront une redéfinition radicale des rôles et des organisations.

1- L’impact de l'automatisation des activités :

Selon McKinsey il n’y a pas que les activités de routine ou les activités “Codifiables qui sont automatisables” . Selon le cabinet de conseil, ni la connaissance tacite ni l’expérience n’échapperont à l’automatisation.

En confrontant 2000 activités professionnelles à plus de 18 capacités potentiellement automatisables (transports dans le monde physique, construction fine de moteurs et même détection d’émotions),  Mc Kinsey a réalisé que 45% des tâches professionnelles étaient potentiellement automatisables (58% si on y ajoute la capacité -encore incomplète aujourd’hui d’émuler le langage naturel).

2- La redefinition des Jobs et des business process

Selon McKinsey, seuls 5% des jobs sont intégralement automatisables par les technologies actuelles. En revanche 60% des fonctions pourrait automatiser 30% de leurs activités (vérification de prêts, diagnostics medicaux).

Au delà des économies en termes de ressources humaines, McKinsey imagine que l’automatisation augmentera les capacités humaines sur les segments des jobs les mieux payés en amplifiant leur expertise (le textmining chez les avocats, l’automatisation de leads et des process chez les commerciaux).

3- L’impact sur les haut-salaires

McKinsey estime que de nombreuses tâches dans les rôles les mieux payés sont automatisables. Ainsi 20% des tâches d’un CEO seraient automatisables.

Par contraste un pourcentage minime des fonctions comme l’aide médicale à domicile, les agents d’entretien, ou les paysagistes sont réellement automatisables.

En bref, le taux de salaire horaire n’est pas un predictif de l’automatisation 

4- Le futur de la créativité et du sens 

Par définition, la créativité ou la compréhension des émotions sont des qualités difficiles à automatiser. Pourtant selon McKinsey, seules 4% des activités requièrent un niveau médian de créativité, et 29% un niveau de capacité basique à détecter les émotions.

Selon McKinsey cette appauvrissement apparent des fonctions recèle en fait l’opportunité d’apporter plus de sens au futur du travail.

5- L’impact humain et societal

Dans les prochaines années, conclut McKinsey, les gouvernements et les entreprises devront faire face à l’impact humain de l’automatisation des activités (et au dilemme  augmentation de l’humain ou remplacement ?), les pertes d’emplois et la masse de data collectée par les activités automatisées, l’impact de la collecte de données sur la vie privée et l’inégalité économique…

A ce stade, rappelle le cabinet de conseil personne n’a de perspective définitive sur la transformation du lieu de travail par l’automatisation...

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