RH

Chief Digital Officer : Quand McKinsey livre les 5 commandements du CDO 2.0

Chief Digital Officer Quand McKinsey livre les 5 commandements du CDO 2 0

On savait déja le CDO parti pour rester (lire : éponge et caméléon 1er barmoètre des CDO Zoom sur une fonction naturellement hybride) . Et le rôle de CDO continue d’attirer la lumière,selon McKinsey qui publie une analyse sur l'évolution de la fonction  le nombre de CDO a doublé de 2013 à 2014 et doublera encore en 2015.

Ce “transformateur en chef” comme le nomme McKinsey est déja en train d’effectuer sa propre mue digitale...

#La transformation...Vite

Le CEO amène généralement un ou une CDO dans l’organisation pour déterminer les causes du retard et pointer les gaps dans la digitalisation mais également quand la société, dans son architecture actuelle échoue à réaliser une transformation réellement intégrée.

Améliorer l’existant, créer de nouvelles lignes de business, le Chief Digital Officer fait face à une exigence de rapidité.  Pour réussir il a, c’est une évidence, besoin de l’appui et des ressources du CEO mais que doit il faire dans ce nouveau rôle ?

McKinsey dresse les exigences et les pré-requis de ce CDO 2.0 :

1- Faire du digital une partie intégrale de la stratégie

Le CDO doit réussir le mariage subtil des canaux, des process et de la data dans les modèles opérationnels, les modes de rémunération et la culture.

Ce nouveau CDO hybride  doit non seulement participer mais aussi façonner la stratégie face (et avec) des membres de la fameuse C-Suite dont la légitimité est acquise depuis des années.

64% des sociétés établies par un classement McKinsey comme “Digital Leaders” privilégient l’audace.  Dans ce nouveau rôle, la vision est un pré-requis, le CDO doit être a/courageux, b/apporter du neuf et c/ajouter de la valeur.

2- Devenir, un obsedé du client et un briseur de mythe

Le CDO doit être le vecteur de la sur-connaissance client. A l’heure où les comportements changent en temps réel, il doit être l’architecte d’une vision détaillée du consommateur sur l’ensemble des canaux.

En soulignant via la data  les forces du parcours client mais aussi ses faiblesses, en imposant ses dashboards clients  sur les tablettes des autres membres de la C-suite, il doit devenir un “briseur de mythes”.

McKinsey rapporte ainsi comment un CDO envoie régulièrement une newsletter sur les insights et anecdotes clients pour réellement incarner “la voix du consommateur”.

Il doit enfin utiliser tous les leviers du digital pour créer une expérience client augmentée.

3- Etre un maître de l’agilité, de la vitesse et de la data

Un CDO n’est jamais à l’arrêt. Entre Hackhathons au Comex, Coding days dans l’entreprise, il incarne “l’esprit du digital” pour l’ensemble de la société.

Il doit ausii injecter de la vitesse dans les process et bousculer les rythmes de l’entreprise. Souvent, il imposera à lui même et à ses équipes des cibles de 6 semaines pour la réalisation de projets concrets avec des “usines numériques” cross-fonctionnelles destinées à améliorer -en mode accéléré- un process ou un produit.

A la tête d’un portefeuille de projets digitaux dynamiques, il privilégiera l’itération rapide. Comme le souligne McKinsey, dans cette nouvelle dynamique,  la souplesse budgétaire sera donc un pré-requis.

4- Etendre son réseau

L’innovation dans un monde digital vient de partout et souvent de sociétés hors du champs concurrentiel classique (cf : l’hybridation accélérée du commerce et des paiements au sein de la même applications).

Au delà de la relation clé avec le CIO, le CDO aura soin de développer un réseau interne sur des fonctions étendues comme les Resources-Humaines, la Compliance et le Juridique mais aussi à l’extérieur auprès d’innovateurs et d’entrepreneurs.

5- FAIRE

Priorité aux Doers et à l’action ! Le CDO sera jugé avant tout pour ses réalisation concrètes plutôt que la qualité de ses idées.

Il est au final, le garant de la livraison du changement d’où la nécessite d’objectifs à court-terme souvent dans les domaines commerciaux et marketing. il peut pour ce faire son propre P&L digital mais aligné -question de crédibilité- sur les KPIs de l’entreprise et de ses business units.

Attention, insiste McKinsey les projets menés par le CDO devront être “Core business” et délivrter des résultats dans trois domaines clés : le développement de nouveaux revenus, les économies de coûts et un time to market accéléré. Le succès dans ces projets aidera à atteindre la fameuse et très nécessaire souplesse budgétaire.

Alorsd, quel est le profil idéal de ce nouveau CDO ? Pour McKinsey, il n’y a pas de candidat idéal même si le Chief Digital officer se doit de posseder un mix -rare- de soft et de hard skills .

Côté Hard Skills, McKinsey insiste sur l’importance des capacités à articuler une stratégie, analyser les racines des défaillances digitales, prendre des décisions courageuses et avoir du leadership.

Côté soft skills,  McKinsey souligne principalement la capacité à naviguer dans les organisations complexes, la construction de soutien cross-fonctionnels et sur une échelle plus large  mais aussi le courage de challenger -diplomatiquement- le statu quo tout en manageant les égos…

Au delà, le CDO est avant tout un “chief networking officer” : Selon McKinsey, le CDO passe 80 % de son temps à construire des relations.

A bon entendeur...

Plus d'articles RH

+ TOUS LES ARTICLES RH
  • IA et futur du travail selon le FMI : 10 idées à retenir

    ...

  • Guillaume de Villèle (Ontrust / Onboard) : la quête de sens à l’heure du travail hybride

    Travail hybride, quête de sens, valeurs de l'entreprise, révolution collaborative... Où en est-on ? Nous avons interviewé Guillaume ...

  • B Corp et RH : 9 entreprises françaises championnes du monde

    Les initiatives ESG s’attaquent aux problèmes environnementaux ainsi qu'aux enjeux sociaux. Passer une certification ESG est donc aussi l’o...