Dans un contexte économique incertain, la seconde-main s'impose comme une tendance clé portée notamment par la Génération Z. momox, leader européen de l’achat-vente en ligne d’articles d’occasion, revient avec la nouvelle édition de son enquête sur les habitudes des consommateurs en matière de seconde main. Cette année, l’étude explore les différences de comportements à travers quatre pays d’Europe : la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.
- 90% des Espagnols achètent en seconde-main
- En France, l’achat de seconde-main est une affaire … de femmes à 61%
- La génération Z représente la majorité des acheteurs de seconde-main sauf en Italie où ce sont surtout les 35-44 ans (27%)
- Les produits IT/ tech, troisième catégorie d’articles les plus achetés chez les Espagnols (45%) et les Italiens (37%)
- Les Français sont les plus inquiets pour l’hygiène des articles de seconde-main qu’ils pourraient acheter (39%)
- Près d’un répondant sur deux gagne une centaine d’euros grâce à la seconde-main
- Une majorité des Espagnols et des Italiens (59%) seraient prêts à renoncer à la revente d’articles de seconde main si celle-ci se retrouvait taxée
Les Espagnols, les champions d’Europe de la seconde-main
En sa qualité de leader européen de l’achat-vente en ligne d’articles d’occasion, présent en France mais aussi en Allemagne, en Espagne et en Italie, momox observe depuis plusieurs années déjà l’engouement grandissant des consommateurs pour l’achat/vente de produits de seconde main. Et ce, qu’il s’agisse de l’habillement, des produits culturels ou d’ameublement.
Si entre 83 et 85% des Italiens, Allemands et Français affirment y avoir recours, les Espagnols sont les plus conquis par la pratique, puisque 90% d’entre eux affirment y avoir recours.
Quant à savoir qui sont les principaux décisionnaires en matière d’achat de seconde-main, la quatrième édition de l’enquête momox observe une quasi-parité entre hommes et femmes dans tous les pays interrogés à l’exception d’un seul où ces dernières sont nettement plus représentées : en effet, en France, 61% des acheteurs de seconde-main sont des acheteuses !
En termes d’âge, la génération Z est clairement la plus représentée en France et en Allemagne, où un acheteur sur quatre aurait entre 18 et 34 ans (respectivement 24% et 26%). En Espagne, il s’agirait même d’un consommateur sur trois (35%). Du côté de nos voisins transalpins, les 35 – 44 ans, sont les plus représentés avec 27% des répondants.
Quant aux produits les plus achetés en seconde-main, on trouve les mêmes catégories d’articles sur les deux premières marches du podium dans les quatre pays d’Europe, à savoir les vêtements (53% en France, 49% en Allemagne, 56% en Espagne et 42% en Italie) puis les produits culturels tels que les livres, CDs, DVDs, jeux vidéo (à 45% en France, 40% en Allemagne, 51% en Espagne et 39% en Italie). Pour ce qui est de la troisième catégorie la plus achetée, les consommateurs espagnols et italiens ont de plus en plus recours au marché de la seconde-main pour leurs achats tech et informatiques : smartphones, tablettes, ordinateurs, écrans … représentent pas moins de 37% des achats des Italiens tandis qu’ils arrivent à égalité avec les achats de décoration à 45% chez les Espagnols. En France et en Allemagne, la pratique n’est pas aussi répandue puisque c’est la catégorie « articles de décoration » qui clôture le podium représentant 41% des achats des premiers et 34% des achats des seconds.
Question d’hygiène : les Français, les plus réfractaires ?
Si l’achat de seconde-main continue de séduire, le sujet n’est pas encore exempt de freins du côté des consommateurs. Interrogés sur les raisons pouvant les retenir d’acheter en seconde-main, Allemands, Espagnols et Italiens affirment préférer disposer d’un article neuf. En France, c’est une autre raison qui est invoquée en premier lieu : l’hygiène de l’article acquis (39%). Une crainte justifiée par l’expérience ? Au rayon des choses les plus étranges qu’ils aient constatées après avoir acheté en seconde-main, environ 20% des Français et des Espagnols affirment avoir reçu un article taché. En Allemagne, un répondant sur quatre aurait fait l’acquisition d’un bien malodorant !
Pour autant, les consommateurs européens demeurent globalement confiants envers le marché de la seconde-main : c’est surtout le cas des Italiens (47%) et des Allemands (45%). Les Français, eux, sont un peu plus sceptiques (35%).
« Il est intéressant d’observer les différences en termes de niveau de maturité pour chacun de ces marchés. De celles-ci naissent de nouvelles pratiques et préférences de consommation qui sont particulièrement éclairantes pour l’avenir et l’évolution d’une plateforme référente en la matière comme momox. » déclare Heiner Kroke, CEO de momox.
La vente de seconde-main, une manne providentielle pour les Européens
De son côté, la revente de seconde-main continue, elle aussi, de s’imposer dans les comportements de consommation puisqu’une majorité des répondants à l’étude momox affirment avoir déjà revendu un article. Les chiffres vont de 69% pour les Allemands à 81% en Espagne.
Interrogés sur les freins qu’ils pourraient rencontrer avant de vendre un article en seconde-main, Français et Allemands s’accordent sur le manque de temps nécessaire à cela (29% et 28%) tandis que les Italiens craignent que le processus ne soit trop compliqué (24%). Les Espagnols, eux, ont un tout autre type d’inquiétude : en effet, pas loin d’un répondant espagnol sur trois craint davantage de se faire arnaquer (31%).
Quant au timing, les Français et les Italiens privilégient les changements de saison (30% et 46%), un choix logique lorsque l’on sait que les articles d’habillement représentent la catégorie d’articles la plus achetée mais aussi la plus vendue dans les quatre pays interrogés par momox. Pour autant, en Allemagne et en Espagne, les considérations sont davantage d’ordre économique puisqu’entre 34 et 38% d’entre eux y ont recours dès qu’ils ont besoin d’argent. Ainsi, si la première raison de revente pour les Français, les Allemands et les Italiens est le gain de place (entre 52 et 56%), en Espagne, c’est de pouvoir arrondir les fins de mois qui détient la première place (57%).
Des gains allant jusqu’à 100 euros pour près de 51% des répondants
L’argent obtenu grâce à ces ventes est considéré comme une vraie bouffée d’oxygène pour le budget des consommateurs des quatre pays. Pour la majorité d’entre eux, les gains peuvent aller jusqu’à une centaine d’euros (entre 44 et 51% des répondants ayant recours à la vente de seconde-main). Chez les Espagnols et les Allemands, ces gains leur permettent de s’offrir un repas dans un restaurant (respectivement 42 et 44%), tandis qu’ils permettent aux Français et aux Italiens de s’offrir un cadeau (40 et 43%).
Certes, la revente d’articles de seconde-main peut représenter une « manne » inespérée pour certains. Pour autant, les répondants à l’étude momox se montrent inquiets quant aux tractations sur une éventuelle taxation des articles revendus d’occasion. En effet, 43% des consommateurs se disent prêts à y renoncer si la vente d’articles de seconde-main venait à être taxée. En Espagne et en Italie, ce serait même 59% d’entre eux qui seraient prêts à faire une croix sur la seconde-main le cas échéant (59%).
Si les considérations des consommateurs européens restent de l’ordre du pratique et du quotidien, tous n’en demeurent pas moins convaincus par le fait que l’achat comme la vente de seconde-main peuvent contribuer de façon positive au contexte environnemental. Les chiffres vont en effet de 81% pour la France à 91% pour l’Espagne. La conviction semble en effet forte au sein des consommateurs espagnols puisque 48% d’entre eux affirment que le bénéfice potentiel procuré à l’environnement pourrait les motiver à vendre davantage d’articles.
« En tant qu’acteur clé du marché, nous avons un rôle crucial dans la facilitation de l’adoption de la pratique de l’achat/ vente de seconde-main. C’est dans ce sens que nous avons construit l’expérience que nous proposons à nos utilisateurs qui se veut toujours plus accessible, attractive et intransigeante sur l’hygiène et la qualité des articles, pour un modèle de consommation plus juste et plus responsable. » déclare Heiner Kroke, CEO de momox.
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Méthodologie : étude Les Européens & le ReCommerce commanditée par momox et réalisée par Atomik via un questionnaire en ligne entre le 10 et 15 juillet 2024, auprès d’un échantillon de 3013 adultes âgés de 18 ans et plus et représentatif des populations allemande, française, espagnole et italienne.
Photo de Hugo Clement sur Unsplash