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Bots conversationnels : une vague de fond

par Camille Faure et Jérémie Dupuis de l’agence Milky

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Facebook  a introduit lors du F8 2016 la Messenger Platform, un nouveau set d’outils et API pour aider les développeurs à construire des bots conversationnels sur Facebook Messenger.
En 4 mois, 11 000 bots ont déjà été créés. Alors, qu’est-ce qui attire les développeurs et les marques vers cette nouvelle plateforme ? Effet de mode ou phénomène de fond ?

Pourquoi on y croit en 5 points

#1 Une audience gigantesque

Depuis son lancement, l’audience de Messenger ne cesse de grandir et a franchi en juillet le cap du milliard d’utilisateurs. 1 milliard d’utilisateurs, autant dire la grande majorité des clients d’une marque. Grâce à Messenger, il devient donc possible pour les marques d’interagir avec la quasi totalité de leurs clients de manière fluide (sans qu’ils aient besoin d’installer une nouvelle application), et inversement !

Illustration :  L’annuaire de bots Botslist.io montre la variété des bots déjà créés
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#2 Une synergie avec la plateforme Facebook mère

Depuis des années, les marques construisent des communautés de plus en plus larges sur Facebook.

Les pages Facebook permettent d’avoir une communication publique de masse, et déjà des conversations privées. Le lien entre Facebook et Messenger présente un avantage comparatif indéniable en faveur de la plateforme : les marques actives sur Facebook y sont présentes même sans le savoir, grâce à l’intégration des fonctions “Private Message” sur une page Facebook avec le compte Messenger d’une marque.

Les bots Messenger permettent d’aller plus loin en proposant des services 1 to 1 personnalisés.

Et il sera bien sûr possible pour les marques présentes sur Facebook d’y promouvoir leurs bots, via leurs pages et des formats d’achat média dédiées, pour initier la relation.

Autant d’arguments clés pour les marques, pour un time to market quasi immédiat.

#3 Une manière plus personnelle de communiquer

Pour les marques déjà présentes sur Facebook, c’est une évolution très naturelle de leur relation client. C’est donc tout naturellement que les marques ont commencé à utiliser Facebook Messenger comme SAV (ex :Voyages-SNCF). Mais cet usage n’est que la partie visible de l’iceberg, ou du potentiel de cette plateforme. On pense ainsi naturellement au personal Shopping (ex : Spring), mais aussi au monde du jeu (ex : Trivia Blast).

Des Use Cases plus originaux comme celui de Meetic proposent d’envoyer tous les jours des profils censés nous correspondre, une bonne manière de faire découvrir le service, avant pourquoi pas, de générer une inscription. On citera enfin le très récent bot de Domino’s Pizza qui permet de commander sa pizza favorite en envoyant Pizza au bot.

Les bots qui se distingueront seront ceux qui sauront tirer partie des informations personnelles qu’elles collectent au fil des discussions.

#4 Une API dynamique en constante évolution

Pour son lancement, Messenger a introduit une API simplifiant la vie des développeurs pour construire des bots intuitifs à utiliser pour les utilisateurs. Carrousels, réponses au clic… Dès début juillet, de nouvelles fonctions (menu, quick answers…) ont déjà fait leur apparition, signe que Facebook a la volonté d’en faire une plateforme de référence. Ce dynamisme est un signe supplémentaire pour les marques de l’ambition de Facebook de faire de Messenger “the next big platform”, comme le résumait Mark Zuckerberg lors du F8. Et donc de son énorme potentiel, si l’on en croît le savoir-faire de Facebook en la matière.
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Exemples de cards conversationnelles de l’API Messenger
Source : developers.facebook.com

#5 Des perspectives d’évolutions gigantesques

Advertising, paiement, nouvelles APIs, les possibilités d’évolutions de la plateforme sont énormes et l’enjeu pour Facebook l’est aussi. Les expériences que les marques pourront créer dans Messenger sont sans limite quand on voit le marché des bots en Asie. Au vu des investissements de Facebook, la croissance deMessenger n’est pas près de s’arrêter dans les mois à venir, et l’effort nécessaire pour qu’un concurrent vienne rattraper cette audience est gigantesque, pour ne pas dire impossible.

Dans une approche Test&Learn, l’idée pour les marques sera donc de partir “pas trop ambitieux” avec 1 à 2 core features qui apportent du service pour valider l’usage pour leur marché.

Avec une stratégie bien plus claire vis-à-vis des partenaires (développeurs et marques) qu’un Snapchat ou même un Twitter, l’avenir est donc radieux pour cette plateforme, et les (nombreux) early adopters parmi ces partenaires l’ont bien compris.

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