Inutile de tourner autour du pot, l’introduction pou le moins modeste de Facebook +0,61% (23 cents au dessus du cours d’introduction) en séance à comparer aux +18% de Google lors de son premier jour cotation en aout 2004, n’a pas convaincu.
L’introduction du réseau social sur le Nasdaq sous le ticker FB, qui a représenté 21,4% du volume du Nasdaq, s’est déroulée vendredi dans une atmosphère pour le moins frénétique et confuse : confirmation du rachat de Karma spécialiste du « social gifting », lancement d’un procès de 15 Milliards $ contre le réseau social relatif aux cookies et à la vie privée, retard de cotation d’une heure et demie du à des erreurs de passage d’ordre, et pour finir soutien massif du cours par Morgan Stanley dans les 20 dernières minutes…
Signe du scepticisme ambiant , Zynga perdait 13,4% et linkedin 5,4% sur la même journée.
Certes, financièrement Facebook a réussi son pari : atteindre une valorisation de plus 104 Milliards $ (contre 27 Milliards $ pour Google en aout 2004), ce qui rend Marck Zuckerberg plus riche que Larry Page et Sergey Brin et lui donne les moyens de ses ambitions à long terme… Mais encore une fois, comme le démontrent les données issue de « second market », spécialiste du marché privé, la valorisation spectaculaire de Facebook ces deux dernières années a largement profité aux investisseurs privés, laissant le grand public en dehors de l’action.
Au-delà des questions purement boursières (était-il nécessaire de relever à ce point là le prix de l’action (+22% par rapport au cours d’introduction initialement prévu ?), la monétisation de Facebook reste une préoccupation essentielle pour le futur de Facebook.
A 1,21$ généré par utilisateur au premier trimestre contre 7.14$ pour Google. Facebook doit améliorer ses techniques de monétisation. Si la formidable sophistication de l’Open Graph ne parvient pas à atteindre ce but. L’entrée de Facebook dans le search reste une alternative crédible, à moins de saturer le plus convaincu des utilisateurs de Facebook de publicités de plus en plus intrusives, au détriment du service lui-même.
Un moteur de recherche Facebook ?
Facebook avec 336 Millions de recherches figure à la 9ème place des moteurs de recherche en février. Greenlight, une agence Digitale basé à Londres qui a récemment lancé un sondage sur le sujet estime que Facebook pourrait capturer jusqu’à 22% du marché du paid search même si 50% des personnes interrogées se déclarent contre un tel lancement.
Chez Facebook Lars Rasmussen, un ancien de Google, travaille activement avec plus de 24 ingénieurs à améliorer la recherche sur le réseau social.
Or, si Facebook parvenait à capturer 22% d’un marché estimé à plus de 19 Milliards $, il pourrait quasiment doubler ses revenus 2012 projetés à plus de 5 Milliards $.
Au-delà de la simple taille du marché, les équipes de Sheryl Sandberg peuvent ils longtemps ignorer un véhicule publicitaire représentant plus de 200 fois le taux de clic moyen observé sur les publicités Facebook ?


