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IPO de Facebook, les doutes et une petite histoire du scepticisme

Plusieurs voix dans la presse économique et high tech jettent quelques doutes, dont certains très argumentés, sur l’ipo de Facebook prévue pour le 18 mai. L’argument principal étant que l’ipo de Facebook valorise 33 fois ses revenus publicitaires contre 5,5 fois pour Google à l’époque. Pour justifier une telle valorisation insiste Jed Williams analyste chez BIA/Kelsey, Facebook devrait afficher une croissance annuelle de 41% de ses revenus pendant 5 ans.

A quelques semaines de l’échéance, et tout en gardant à l’esprit que le contexte et les business modèles sont différents, il est intéressant d’établir un parallèle avec le profond scepticisme qui régnait en 2004, autour de l’ipo de Google.

Ainsi en 2004, pendant que les banquiers désorientés par le système d’enchères à la Hollandaise retenu par Google affichaient une saine prudence, le sentiment moyen, en dehors du grand public, était très mitigé comme le reflète cet article du New York Times à l’époque : «J’aime Google mais pas son IPO». D’autres croyaient déjà détecter les premiers signes d’essoufflement sur le marché du Paid search.

A l’époque seul Randy Komisar, chez Kleiner Perkins, un investisseur de Google affichait un réel optimisme.

D’autres voix très écoutées comme celle de Steve Wozniak d’Apple recommandaient en 2004 de ne pas acheter l’action. Jerry Kaplan ancien Principal Technologist chez Lotus et serial entrepreneur avait déclaré ” Je n’achèterai pas l’action Google et je ne connais personne qui le fera”. Il est vrai que la valorisation de Google représentait à l’époque plus de 73 fois ses résultats.

Mais la palme de la déclaration prophétique sur l’IPO de Google revenait à Jamie Dlugosch, éditeur de la Newsletter Rational Investor : “Si je gérais un un hedge fund de 1 milliards $ je rentrerai pour shorter l’action afin de prendre l’avantage sur l’américain moyen qui je pense n’a pas beaucoup de connaissance sur sa valeur”.

On respire…

Note importante et personelle : Cet article, n’est nullement une incitation à acheter l’IPO Facebook. L’auteur (et futur employé de Google de 2006 à 2010) n’avait pas acheté l’action Google en 2004.

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