Après l’échec de l’introduction de Nexon il y a quelques jours et la recommandation négative de l’analyste Arvind Bhatia de Sterne Agee qui a affiché un objectif de prix de 7$ sur le titre, dégradé à « sous-performant », l’action de Zynga introduite hier sur le Nasdaq au prix de10$ sous le symbole ZNGA a affiché une baisse de 5% à 9,50$ pour son premier jour de cotation.
Zynga, leader des jeux sociaux avec 222 Millions de joueurs mensuels (MAU) et 50 Millions de joueurs quotidiens DAU est valorisé près de 8,9 Milliards $.
La société de Mark Pincus souhaite utiliser ces fonds pour accélérer la sortie de nouveaux jeux et se développer sur le mobile. Zynga compte aujourd’hui 13 Millions de joueurs sur mobile et 3 jeux dans le top 5 des applications les plus rentables sur iOS. La société vient par ailleurs de lancer son dernier jeu Forestville sur plateformes iOS.
Zynga envisage également de procéder à des acquisitions stratégiques après l’échec des tentatives de rachat de PopCap et Rovio cette année.
Le leader des jeux sociaux souhaite enfin augmenter la monétisation de ses jeux, il y a quelques jours, Mark Pincus avait indiqué qu’il souhaitait doubler le nombre de ses 7,7 millions de joueurs payants.
Zynga qui tire 94% de ses revenus de Facebook, affiche un chiffre d’affaire de 829 Millions $ sur les 9 premiers mois de 2011 mais a subi un recul de successif de 95% et 54% de son bénéfice net au deuxième trimestre et troisième trimestre.
Les doutes subsistent toujours sur la rentabilité réelle de Zynga. “Quand on regarde sous le capot, ce que l’on voit est une croissance qui ralentit significativement, des marges sous pression et une diminution du cash flow disponible” a précisé Arvind Bhatia.
Henry Blodget, fondateur de Business Insider avait plusieurs fois mis en doute la profitabilité de Zynga mettant en cause sa façon de comptabiliser les revenus et non les « bookings » représentant le chiffre d’affaire effectivement réalisé au cours d’un trimestre.
D’après Kevin Pleines, analyste chez Birinyi Associates, depuis 2010, 60% des sociétés internet introduites en bourse sont tombées sous leur cours d’introduction et affichent en moyenne une baisse de 32%.