Pour la première fois, l’Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu (UMICC) et le Collectif pour les Acteurs du marketing digital (CPA), unissent leurs expertises pour publier le premier Baromètre de l’influence commerciale en France.

Réalisée avec le concours de Awin, CJ, Effinity, Influence4You, Kolsquare, Kwanko, Rakuten, Reech, Sampleo, Shop My Influence, Skeepers, Timeone, Traackr, TradeDoubler, Webgains cette étude inédite dresse un état des lieux chiffré des usages, des volumes et des dynamiques sectorielles qui structurent aujourd’hui le marché français de l’influence.
Un marché en forte structuration
Longtemps perçue comme un levier d’image, l’influence commerciale, via le gifting et l’affiliation, est désormais pilotée par la donnée et la performance. Entre avril 2024 et mars 2025, le baromètre recense plus de 15 000 campagnes de gifting générant 321 000 publications sur les réseaux sociaux, 1,4 milliard de vues et 80 millions d’interactions. Des chiffres qui traduisent la maturité croissante du secteur, où les marques cherchent à relier créativité, notoriété et efficacité mesurable.
Le gifting, envoi de produits ou services à des créateurs en échange de contenus non rémunérés, représente aujourd’hui une part majoritaire des activations du marché. Porté par les micro et nano-influenceurs, ce modèle génère une production massive de contenus authentiques, réutilisables sur tous les canaux de communication des marques (social media, paid, fiches produits…). Des univers comme la beauté, la food, la déco ou la mode tirent particulièrement profit de ce levier structurant, qui allie preuve sociale, visibilité organique et faible coût d’activation.
L’affiliation, quant à elle, valorise la capacité du créateur à générer des ventes réelles, en le rémunérant directement à la performance. Elle illustre la transformation du marché vers la performance mesurable :
- ~2000 annonceurs actifs sur la période
- ROI moyen de 9 ;
- panier moyen : 58 € ;
- + 140 M€ de chiffres d’affaires générés pour les annonceurs ;
- + 15 M€ de commissions pour les créateurs ;
Ces indicateurs traduisent la convergence entre les logiques d’influence, de conversion et de e-commerce, signe d’une filière qui se structure autour de la donnée.
Les enseignements clés du Baromètre 2025
1. Beauté et santé : un marché mature et structuré
Le secteur de la beauté/santé domine largement, représentant 80% des contenus sponsorisés. Il s’appuie sur des campagnes à grande échelle, souvent récurrentes, et affiche un taux moyen d’interaction de 6,1 %, illustrant un équilibre entre volume et efficacité.
2. Food et mode : des leviers d’engagement communautaire
Avec des taux d’interaction moyens de 7,2 % (food) et 11,6 % (mode), ces deux univers confirment la puissance des micro et nano-influenceurs, capables de mobiliser leurs communautés autour de contenus du quotidien. Les campagnes food se distinguent aussi par leur attractivité : plus de 385 candidatures d’influenceurs en moyenne par campagne.
3. High-tech et gaming : l’influence orientée performance
Les campagnes high-tech génèrent le plus fort impact business, avec 9 € de revenus pour 1 € investi. Le gaming, bien que moins représenté, enregistre le taux d’interaction le plus élevé du baromètre (17,5 %), porté par des audiences jeunes et ultra-engagées.
4. Déco et voyage : visibilité et aspiration
Les secteurs déco et voyage se distinguent par une portée moyenne de 200 000 à 246 000 vues par campagne, confirmant le potentiel visuel et aspirationnel de ces univers sur les plateformes sociales.
Un outil de référence pour la filière
En agrégeant les données des principales plateformes du marché, l’UMICC et le CPA proposent avec ce baromètre une base commune de compréhension du marketing d’influence.
Cette première édition ambitionne de devenir un outil de référence pour les marques, les agences et les créateurs, et d’accompagner la professionnalisation d’un secteur en pleine croissance.
« Ce baromètre illustre la maturité croissante du secteur de l’influence commerciale. Les créateurs, les marques et les plateformes travaillent désormais avec des méthodes et des objectifs comparables à ceux du marketing digital. En publiant ces données, nous souhaitons offrir à la filière une lecture claire de ses dynamiques et encourager une pratique toujours plus responsable et transparente, » déclare Bénédicte de Kersauson, Déléguée générale de l’UMICC.
« Ce baromètre, fruit d’un travail collectif, installe un langage commun et accélère la structuration du marché. Le CPA y joue pleinement son rôle d’innovateur : normes partagées, intégrité des données et outils opérationnels, au service d’une influence responsable, transparente et performante.» déclare Noëlla Boullay, Directrice déléguée du CPA.
