Selon une étude publiée par Juniper research les pertes de revenus liées aux Adblocks pourraient s’élever à 27 milliards de dollars, soit 10% de les revenus de la publicité digitale à la faveur de la sophistication des blocages de contenus sur desktop et mobile.
Pour mémoire, PageFair a estimé les pertes liées aux AdBlocks à 21,8 milliards de dollars en 2015.
L’institut d’étude anticipe dans les prochaines années une généralisation du blocage des publicités In Apps et une montée des inquiétudes des utilisateurs sur la vie privée et les usages de la data.
Au UK, l’operateur de télécom Three a annoncé son intention de déployer une solution d’Ad Blocking au niveau du réseau. Digicel préparerait une solution similaire.
Cette montée en puissance de l’Adblocking devrait toucher en priorité les petits éditeurs, plus dépendants de cette seule source de revenu, en particuliers les publications visant les Millennials, très fort utilisateurs d’Adblocks estime Juniper. Selon Emarketer, 2 Millennials sur 3 utiliseraient des Ad Blockers.
Par des dispositifs éducatifs ou contraignants de grands éditeurs comme Forbes, Wired ou encore le Figaro ont rencontré des premier succès dans la lutte contre les AdBlockers. Ainsi selon Bertrand Gié, Directeur du Digital du Figaro, les récentes initiatives anti ad-blocking du quotidien ont conduit 500.000 internautes à “Whitelister” le Figaro en mai (NDLR Whitelister : autoriser l’affichage de publicités sur la version digitale du journal ).
Parallèlement se développent des mouvements comme l’Acceptable Ad Initiative (soutenu par Sharethrough, AdBlockPlus ou Reddit) ou des solutions plus technologiques comme Google AMP destinées à développer la confiance dans des publicités digitales de qualité.
Enfin, Eyeo, la société mère d’Ad Block Plus qui vient de dépasser les 100 millions d'utilisateurs dans le monde a annoncé le lancement d’une initiative visant à développer les micro-paiements sur les contenus d’éditeurs en partenariat avec la Start-up Suédoise Flattr.