Le salon One to One IA x Expérience Client 2025 s’est tenu sous un soleil radieux du 30 septembre au 2 octobre à Biarritz. Très brillamment organisée par Sonia Mamin et les équipes de Comexposium, cette édition a été un succès massif.
Nous avons rencontré à cette occasion, Matthias Oehler, Chief Data Officer chez FDJ United, qui participait à la table ronde IA et créativité : duo impossible ou alliance révolutionnaire ?
FDJ UNITED et le digital, en quelques mots ?
FDJ UNITED, c’est d’abord la force d’un modèle omnicanal et d’un réseau physique de référence, adossés à une accélération digitale continue.
En France, nous nous appuyons sur près de 29 000 points de vente, qui irriguent le territoire et constituent un atout unique. À l’échelle du Groupe, 33 millions de joueurs nous font confiance. Notre stratégie combine l’excellence de la loterie sous droits exclusifs en France et le développement des activités ouvertes à la concurrence (ex. paris sportifs en ligne), en veillant à aligner expérience, intégrité et responsabilité. L’international fait désormais partie de notre quotidien avec l’intégration de nouveaux acteurs et marchés en Europe (ex. PLI et KINDRED).
Concrètement, quels sont les leviers du digital chez vous ?
Nous nous efforçons à effacer la frontière entre on-line et point de vente, pour le joueur, pour offrir une expérience vraiment fluide. Il y a d’abord la digitalisation des parcours de jeu permettant de préparer ses jeux en mobilité puis finaliser en point de vente devient naturel et sécurisé, sans couture d’un canal à l’autre.
Nous modernisons également les usages et les équipements pour maintenir un standard élevé de simplicité, rapidité et fiabilité – sans renoncer à la convivialité de l’expérience du joueur.
Créativité et IA, quelles articulations ?
L’émotion est au cœur de notre promesse : la découverte du résultat, le moment de gratter… L’IA doit conserver ces instants – elle ne doit pas les remplacer.
À VivaTech, nous avons présenté un démonstrateur ludique : personnaliser un ticket de grattage avec une image générée par IA, puis gratter un visuel qui vous ressemble. Le public a apprécié, parce que cela renforce l’attachement au moment de jeu, sans dénaturer l’expérience. De même, nous explorons des pistes de personnalisation du gameplay (ambiances, effets visuels, assistances), toujours en test & learn et dans un cadre responsable.
L’IA permet d’accélérer la créativité : prototyper plus vite, évaluer des concepts coûteux à reproduire autrement, itérer avec mesure. Le créatif humain reste la boussole : c’est lui qui invente, cadre et choisit – l’IA exécute et élargit le champ des possibles.
Quels défis posent l’IA ?
La vitesse à laquelle les choses évoluent est impressionnante. Des vérités établies il y a six mois peuvent être obsolètes aujourd’hui. Prenons l’exemple très récent de Sora 2 d’OpenAI q ui pousse la vidéo générative (mouvements plus réalistes, audio synchronisé, « cameos »), illustre bien la vitesse de maturité des modèles. Nous avançons sans précipitation, avec une gouvernance d’usages, des garde-fous éthiques et de la veille continue.
Une autre tendance est peut-être plus inquiétante : les IA génératives produisent du contenu basé sur l’existant, sur des « moyennes » du passé. Mais si de plus en plus de contenus en ligne sont produits par IA, se pose la question du risque d’un appauvrissement créatif. D’où l’importance de l’humain pour continuer à inventer, à créer de la nouveauté, pour nourrir ces technologies et éviter un cercle stérile. La créativité humaine reste essentielle.
