Le 19 octobre se tenait le premier dîner organisé par Viuz, dans la cadre du Retail Club - dont le premier acte était la conférence Omnicanal. (Pour être informé des prochains évènements du Retail Club >> rendez-vous ici <<)
>> Prochain grand rendez-vous à noter : Marketing Remix by Viuz le 16 novembre
Le dîner réunissait des dirigeants du retail. Deux panels ont lancé la soirée : le retail et l’économie circulaire puis les nouveaux modèles du retail. Nous vous proposons quelques citations.
Retail & Economie Circulaire
Avec les interventions de Celio, Phénix & Armis
Jennifer Lempérière, Customer Marketing and CRM Director normale chez Celio
“Produire mieux” est l’un des curseurs les plus importants pour contribuer à la RSE, le tout corrélé à une offre plus juste.”
“L’enjeu dans la mode à été pendant des années de proposer un large choix. Dans ce secteur, il est très difficile de prévoir les ventes, ce qui amène à une surproduction, des promotions et du déstockage. Pour produire plus juste, il faut essayer de prévoir au mieux les ventes. C’est là que la data et la connaissance client jouent tout leur rôle
“Chez Célio, nous avons une approche très pragmatique. Nous nous attaquons au sujet step by step : comme la sacherie ou les tickets dématérialisés. Les décisions sont d’autant plus facilitées que nos fournisseurs en Asie sont aussi à la recherche de nouvelles façons de fabriquer et de recycler.”
Valentine Perrin, Chief marketing, brand & communications Officer chez PHENIX
“Plus d’un tiers de la production alimentaire est jetée”
“En France, 8 millions de personnes sont en insécurité alimentaire, un chiffre en hausse depuis la crise du Covid.”
“Phénix accompagne les enseignes de grandes distributions comme Monoprix, des industriels alimentaires et non alimentaires, comme Sephora. Nous leur proposons des solutions qui permettent de faire don de leurs invendus à des associations caritatives. Nous proposons aussi un système de revente des invendus grâce à des paniers à petits prix, disponibles au grand public sur l’application Phenix.”
“Phenix permet de sauver 120 000 repas par jour grâce à 250 salariés, présents dans 5 pays.”
David Baranes, co-fondateur et co-CEO chez ARMIS
“Nous avons développé chez Armis une plateforme technologique qui automatise les campagnes digitales locales afin que chaque magasin puisse diffuser des messages online via la publicité digitale.”
“L’un de nos grands sujets est la digitalisation du prospectus papier, c’est un sujet évidemment écologique. Il trouve son écho de la loi climat et résilience”.
“Partant de l’idée commune que le prospectus papier pollue, nous avons voulu mesurer son impact écologique. Grâce au cabinet d’audit Greenflex, spécialisé sur les sujets écologiques, nous avons comparé le cycle de vie du prospectus papier et le transport de celui-ci, avec l’impact écologique d’une campagne digitale (de type bannière de site Web, publicité sur Facebook, sur Google..). Nous avons pu démontrer que pour une personne touchée, le prospectus papier est 45 fois plus émetteur de CO2 qu’une campagne digitale”
“Évidemment, le catalogue reste un outil puissant et performant pour le retail. L’idée n’est pas de le supprimer car il y a des enjeux de performances. Il faut calculer le bon mix entre print et digital”.
Nouveaux modèles dans le Retail
Avec les interventions de Maisons du Monde, Intermarché, Liveramp & Converteo
Marie Laure Cassé, Directrice digital & Marketing chez MAISONS DU MONDE
“Nous avons lancé il y a un an chez Maisons du Monde une MarketPlace sélective, curative dans le domaine de la décoration et de l’ameublement”.
“Notre ADN a évolué : nous designons, nous fabriquons et nous sommes désormais devenu une MarketPlace”.
“Nous avons été précurseurs dans l’instauration d’une MarketPlace sélective. En effet, nous avons en moyenne 200 à 250 produits dans notre catalogue vendeur, un modèle en rupture avec celui de nos concurrents. Par ailleurs, ces produits sont sélectionnés selon des critères RSE très précis “
“En juin dernier, au bout de quelques mois, nous avons atteint 20% du volume d’affaires du site Web France par notre MarketPlace, contre des prédictions de 3 à 4% !”.
“Cette MarketPlace est un véritable laboratoire de données. Il est intéressant d’avoir de l’agilité en ouvrant des catégories; et pouvoir pallier d'éventuels manques de modèles, de sourcing, d’approvisionnements.”
“Evidemment, le modèle est omnicanal. Nous avons acheté des produits qui se sont retrouvés en top des ventes sur la MarketPlace et qui sont aujourd’hui vendus directement en magasins. A l’inverse, nos vendeurs en magasin sont habitués à vendre sur tablette, ils ont donc logiquement commencé à vendre les produits de la MarketPlace.”
Hervé Ribaud, Directeur Médias chez INTERMARCHÉ
“Chez Intermarché, nous avons cherché à instaurer un mindset de mesure. Pour cela, des balises Kairos ont été installées dans 80% de nos points de vente. Ces balises permettent à chaque campagne digitale, dite de drive-to-store, d’identifier un trafic et un chiffre d’affaires incrémental. Grâce à cet outil, nous avons pu mesurer le ROI de nos campagnes digitales et le comparer au ROI du prospectus papier”
“80% du trafic aujourd’hui vient du mobile”.
“Pour aller plus loin, nous nous sommes dotés d’une modélisation économétrique : il s’agit de rapprocher toutes nos actions médias, CRM, promotionnelles de nos tickets de caisse. Grâce à un algorithme de régression, chaque semaine les variations des ventes sont étudiées”.
“Après 3 ans d’utilisation du modèle, nous pouvons désormais déterminer pour chaque campagne un ROI et une contribution au chiffres d’affaires incrémental”.
“Nous sommes désormais en capacité de faire du business planning. L'objectif est de faire descendre ce modèle en région, au plus granulaire possible afin d’anticiper les stocks.”
Nicolas Doré, Senior Executive Sales Retail and CPG chez LIVERAMP
“Les modèles changent complètement aujourd’hui. Les CPG sont maintenant demandeurs de données granulaires, données auxquelles ils peuvent avoir accès grâce aux retailers. Nous travaillons sur ces sujets en se positionnant en tant que tiers de confiance. Nous réunissons les différentes typologies de données afin de permettre à des annonceurs, finalement pauvres en data, de pouvoir mieux comprendre leurs consommateurs ”.
“ Les annonceurs n’avaient pas accès à la donnée de conversion lors de campagnes TV auparavant. Les investissements pouvaient aller jusqu’à 50 voire 70% d’un budget marketing, sans aucun taux de conversion fiable. Aujourd’hui, il est possible de mesurer ces campagnes. Nous pouvons répondre à celà et aider les annonceurs à comprendre comment interagissent leurs consommateurs.”
Raphaël Fétique, Co-fondateur & Directeur associé chez CONVERTEO
“L’automatisation est un sujet central dans la data. Il faut gagner en capacité, réagir vite, voire laisser la machine prendre la main, et c’est naturellement le pendant de toutes les problématiques de monétisation et d’échanges de data entre fournisseurs et retailers.
“ L’un des sujets majeurs des retailers est d’entrer en relation avec ses consommateurs et de répondre à ses besoins”.
Les programmes de fidélité sont l’épicentre de la relation avec les consommateurs. Ils doivent proposer une contrepartie, notamment des services ou des contenus comme le fait très bien Amazon Prime. Le retailer doit créer l’usage, créer la fidélité, créer les occasions de collectes de données pour mieux se connaître”.
“En tant que marketeur, nous devons vraiment comprendre les raisons qui poussent un consommateur à nous donner sa data.“
Après ces deux panels sur l’économie circulaire et les nouveaux modèles, le diner a continué sur de riches discussions autour des sujets du retail.