Le like ne fait plus le bonheur de Facebook…
Facebook sans like ?
Techcrunch semble le croire : le site a relayé un tweet d’une certaine Jane Manchun Wong, ingénieure grande amatrice de retro-engineering (découverte de focntionnalités en cours de lancement, en autre).. Le tweet dévoile que Facebook serait en train de tester une version sans like de son application. Le nombre de “j’aime” ne serait plus visible par les utilisateurs mais seulement par le propriétaire de la publication. Pour ses amis, le nombre de like est remplacé par la mention “aimé par x et d’autres personnes”. En cliquant sur la publication, il serait toujours possible de voir les personnes qui aiment et le type de réaction, mais plus le nombre exact.
L’existence de cette version alternative a été confirmé par Facebook via TechCrunch qui précise toutefois que les phases de test n’ont pas encore démarré.
Extinction du like chez d’autres acteurs (pas tous)
Des premiers tests officiels chez Instagram
Instagram a annoncé en mai dernier lancé une version test de son application au Canada pour une poignée d’utilisateurs. Depuis juillet, l’interface d’essai a d’ailleurs été étendue à 6 nouveaux pays :
- Australie
- Brésil
- Italie
- Japon
- Nouvelle Zélande
- Irlande
Dans le détail, cette application ne retire pas totalement le like. Il reste possible de consulter le nombre de like par l’auteur de la publication. En revanche, pour les abonnées, ce n’est plus le cas.
Le but de l’application est ici de réduire cette pression du like auprès de ses utilisateurs et remettre ainsi à l’honneur la qualité des publications. Il faut se rappeler qu’au début, nous allions tous sur Instagram pour publier des photos dignes des plus beaux appareils photos grâce aux filtres disponibles.
Avant Instagram, c’est Jack Dorsey, qui dès sa reprise de poste de CEO de Twitter fin 2015 envisageait la fin des “j’aime” et avouait regretter d’avoir introduit cette fonctionnalité. Un regret formulé récemment, en avril, lors d’un TED.
Youtube a quant à leui officiellement apporté cet été une légère modification à l’affichage des compteurs de ses chaînes. En effet, le nombre exact, au-delà de 1000 followers, n’est plus affiché qu’à l’arrondi. Objectif proclamé : la paix intérieure des Youtubeurs, aujourd’hui trop enclins à se livrer une guerre aux followers entre Youtubers.
Hormis Youtube et sa mise à jour quelques peu minimes, l’ensemble de ces applications sont uniquement en phase de test pour le moment. On peut se demander si elles verront le jour au risque de déplaire à beaucoup d’aficionados du like, tant du côté des propriétaires de compte que des followers ?
A noter qu’au rebours de cette tendance LinkedIn a récemmebt introduit le like et d’autres émoticones.
Dopamine
On sait que les réseaux sociaux cherchent à assainir les comportements et interactions. Le like est abondamment cité par des études comme toxiques, et favoriseraient des partages non moins toxiques. Les fake news en sont un des conséquences.
« Le bonheur n’est pas la conséquence naturelle de l’accumulation du plaisir ». C’est ce que déclarait Robert Lustig, endocrinologue pédiatre américain, écrivain et professeur à l’Université de San Francisco (UCSF), au journal Le Monde. Bien au contraire, le plaisir serait même une distraction dans notre quête du bonheur.
C’est ce qu’il se passe lorsqu’on like une photo, ou une publication sur un réseau social. On éprouve un certain plaisir précis à un instant T mais qui ne nous apportera pas un réel bonheur sur le long terme.
Ce petit moment de plaisir lorsque l’on voit le nombre de likes qui augmente sur l’une de nos publications favorise notre égo, qui ne peut s’empêcher de se comparer aux autres. Le like est ainsi devenu une mesure de popularité mais dont la qualité se détériore. Nous sommes, en effet, de plus en plus nombreux à liker des publications simplement pour dire “j’ai vu” et, plus vraiment pour en apprécier le contenu.
Alors pourquoi en redemande-t-on ? La réponse est scientifique. Ces petits plaisirs réguliers sont, en réalité, de vrais shots de dopamine. En cherchant sur Wikipédia, on peut trouver la définition suivante : “La dopamine (DA) est un neurotransmetteur, une molécule biochimique qui permet la communication au sein du système nerveux, et l’une de celles qui influent directement sur le comportement. La dopamine renforce les actions habituellement bénéfiques telles que manger un aliment sain en provoquant la sensation de plaisir ce qui active ainsi le système de récompense/renforcement”.
Et c’est ainsi que fonctionne les likes sur notre cerveau. En provoquant exactement le même plaisir éphémère qu’en mangeant un de nos plats préférés.
Like toxique
Conscient de ce constat de plus en plus négatif, voir addictif du like. Les réseaux sociaux s’agitent pour leur propre image.
Une étude récente de la Royal Society for Public Health (RSPH) au Royaume-Uni menée sur 2000 individus montre que le bouton like est perçu comme la fonctionnalité la plus toxique que l’on prut peut trouver dans une appli, juste deavant les notifications.
Baisse des like
Une autre raison plus prosaïque peut expliquer la fin possible du like. Cette fonctionnalité fut introduite par Facebook en février 2009 puis amplifiée par les émetions “Love”, “Haha”, “Wow”, “Sad”, or “Angry” en 2012. Le pouce levé fut un des éléments emblématiques de l’identité du réseau social, très déterminante dans son hyper-croissance.
Elle serait depuis quelque temps de moins en moins utilisée par par les membres.