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Méga-fonds, introductions boursières et “other bets” : les grands moyens d’un futur très proche

Tendance de Pâques N°2 : les grands moyens.


pathdoc / Shutterstock

Pâques et les ponts ont certainement été pour nombre d’entre vous l’occasion d’un peu de digital detox bien mérité et bienvenu. Mais pendant ce temps-là, le digital n’a pas vraiment dormi. Des nombreux annonces, faits, études, nous avons relevé différentes tendances.

Fermeture de 60 magasins Auchan, départ de 3000 salariés de Facebook, ouverture d'un magasin Walmart dopé à l'IA : hier nous nous intéressions à la transition du retail.

Ces derniers jours ont vu s'accélérer une autre tendance lourde et pleine de conséquences : beaucoup d’argent est et va être levé, est et va être investi.

Les origines en sont variées :

Hubris du capital-risque

Softbank, le conglomérat japonais, qui a déjà investi 70 milliards de dollars dans les startups, via son fond Vision Fund, souhaite sécuriser 15 autres milliards de dollars auprès notamment de l’Arabie Saoudite et D’Abu Dabi qui le soutient déjà abondamment.

Pour donner la (dé)mesure de Sofbank, le capital-risqueur emblématique de la Silicon Valley Andreessen Horowitz (dont le slogan bien connu est “software is eating the world”) a levé une dizaine de milliards d’euros en 10 ans. Il s’apprête à réaliser une levée de 3 milliards pour du late-stage (startups mûres) et 750 millions d’euros pour du early-stage (startups au démarrage).

Les licornes entrent bourse

2019 va voir le retour des grandes introductions boursières du Big Tech. Après Lyft, introduit en bourse fin mars , ce fut le tour de Pinterest mi-avil.

Deux acteurs inconiques très attendus sur la question ne se sont pas faits attendre : Uber et WeWork. Uber va s’introduire prochainement et vise un valorisation de 91 milliards de dollars. Quant à WeWork, l’annonce, des plus étranges dans un monde si tonitruant, est parvenue via un communiqué très bref annonçant le dépôt confidentiel du dossier et un mémo interne. L’art et la manière de faire monter le buzz ?  

A noter : aucune de ces licornes n’est rentable, elles cumulent même des pertes abyssales. Wework aurait généré plus de pertes (19 milliards de dollars) que de revenus (18 milliards) en 2018.

Les gafa et les “bets"

Les bets sont les paris dans des projets ambitieux et là encore, dans un premier temps, loins d’être rentables. Alphabet, la maison-mère de Google vient de révéler lors des résultats du premier trimestre 2019 avoir perdu 868 millions de dollars, au cours de ce même trimestre. Le chiffre est en hausse, puisque le montant des “bets” était de 575 millions de dollars au premier trimestre de l’année précédente.

Rappelons quelques un des projets majeurs concernés, pour la plupart portés par X, la moonshot factory d’Alphabet :

  • Waymo : les voitures autonomes
  • Loon, les ballons gonflables censés apporter internet dans les derniers recoins de la planète
  • Verily, spécialisé dans les sciences de la vie et la médecine de demain
  • Fiber, l’internet de très très haut débit par la fibre
  • Wing, le transport par les drones

Pour sa part, Tim Cook, le PDG d'Apple vient tranquillement d'annoncer que sa firme a acquis entre 20 et 25 sociétés au cours des... 6 derniers mois.

L'argent peut-il changer le monde et nos vies ? Des projets, si fastueusement financés, peut-être.

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