Le terme Glass Cliff ou “falaise de verre” a fait son apparition dans l’Oxford Dictionnary fin 2016. Il sert à désigner les postes à haut risque confiés à des femmes, souvent après des années d’échec ou de pertes cumulées dans l’entreprise...Des promotions hautement périlleuses.
Le terme a été pour la première fois utilisé en 2005 par les professeurs d’université Michelle Ryan et Alex Haslam de l’Université d’Exeter qui se sont aperçus que la nomination de femmes à des postes stratégiques arrivait souvent après de nombreuses années de deficit et d’erreurs stratégiques continues.
Les deux universitaires apportent ainsi une nuance importante dans l’étude quantitative des jobs confiés aux femmes en les confrontant à la notion primordiale de qualité du rôle.
Le concept de “Glass Cliff” a ainsi été fréquemment utilisé l’année dernière chez nos voisins anglais quand les principaux agitateurs et partisans masculins du Brexit ont refusé d’en assumer les conséquences, laissant la position de premier ministre à Theresa May. Il a aussi été utilisé quand de nombreuses femmes ont remplacé dans les grandes banques et dans des circonstances désastreuses leurs collègues masculins après la crise financière de 2008.
Programmées pour sauter
Depuis, plusieurs études sont venues corroborer la dimension fragile de ces cadeaux empoisonnés.
Une étude menée par Elsevier Science l’année dernière pointait notamment le manque de support des pairs dans exercice de l’autorité, des mandats souvent plus courts que leurs contreparties masculines et une plus grande pression sur les résultats…
Avant l’alpinisme et les cimes, attention donc à déminer le poste et les attentes en amont.
Plus séduisantes que les plafonds de verres, les fallaises de verres peuvent se révéler beaucoup plus piégeuses...