Dans le cadre de plusieurs publications récentes portant sur l’ultraprécarité du microtravail et mentionnant la plateforme Tut Tut, cette dernière, fondée par Vincent Chabbert en 2021, souhaite apporter des précisions sur son modèle, son fonctionnement et sa philosophie.
Contrairement aux représentations parfois réductrices du microtravail, Tut Tut n’a pas vocation à transformer ses utilisateurs en livreurs professionnels à plein temps. Bien au contraire, il s’agit d’une activité déclarée, encadrée et plafonnée à 3 000 euros par an, qui s’inscrit dans une logique de complément de revenus occasionnel.
Notre ambition est simple : valoriser les trajets du quotidien que chacun effectue déjà (en voiture, à vélo ou à pied) pour proposer un service de livraison entre particuliers, local, responsable, et non chronophage. Ce modèle permet à des citoyens engagés de rentabiliser un trajet prévu, sans pression ni objectif de performance.
Le profil-type des livreurs Tut Tut en témoigne : il s’agit majoritairement de femmes âgées de 30 à 55 ans, qui effectuent en moyenne 5 livraisons/mois, selon leur emploi du temps et leurs envies. La rémunération s’élève à 400 euros en moyenne etlimité à 3000 par an. Une aide ponctuelle, non un revenu de subsistance.
Par ailleurs, nous avons mis en place un algorithme qui optimise les trajets déjà effectués et qui privilégie les utilisateurs ayant peu ou pas livré récemment, afin d’éviter la concentration des courses sur un petit nombre de personnes. Notre objectif est de garantir un usage éthique et équilibré de la plateforme, fidèle à l’espritd’entraide localequi nous anime.
Tut Tut s’inscrit ainsi à rebours des modèles de « gig economy » intensifs : ici, pas de course contre la montre, pas de dépendance financière, pas d’exploitation déguisée. Juste une opportunité légère et encadrée d’arrondir ses fins de mois, sanspression.
Nous restons bien entendu ouverts au dialogue et à la transparence, dans une démarchede responsabilité sociale et citoyenne.