91 % des Français estiment que les produits locaux favorisent l’emploi local et 93 % jugent qu’ils sont savoureux : les résultats de la dernière étude de l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations dédiée aux produits locaux, menée en partenariat avec Ipsos, confirment l’attachement durable des Français au local. Un attachement qui dépasse désormais l’effet de mode pour devenir un réflexe d’achat, en particulier chez les foyers les plus aisés : 61 % des Français déclarent avoir augmenté leur consommation de produits locaux au cours des 12 derniers mois.
Un engouement stable, des pratiques ancrées, mais un frein persistant : le prix
83 % (dont 32 % très souvent) des Français achètent régulièrement des produits locaux pour leur consommation personnelle. La qualité reste la première motivation citée (45 %), suivie du soutien aux agriculteurs (41 %) et à l’économie locale (28 %). L’impact environnemental, bien qu’important, arrive en quatrième position (27 %), signalant un recentrage des priorités vers des critères concrets et humains. Plusieurs facteurs clés motivent l’achat de produits locaux : en premier, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’importance de soutenir l’agriculture locale (64 %). Cette démarche traduit aussi une volonté de transparence : près de la moitié des consommateurs voulant être rassurés sur l’origine de leurs aliments. Enfin, le goût apparaît comme la troisième raison (48 %).
Cette dynamique s’inscrit dans un mouvement plus large de consommation responsable : 80 % des Français affirment privilégier davantage les produits bons pour la santé, et 73 % disent acheter plus souvent des produits issus de producteurs locaux qu’il y a cinq ans — des niveaux proches de ceux de 2019, malgré un léger recul. Mais cette progression rencontre une limite bien identifiée : le prix, qui constitue le premier frein à l’achat des produits locaux pour 78 % des personnes ayant réduit leur consommation de produits locaux au cours de l’année. Un signal clair : pour que le local reste un choix durable, il doit aussi devenir un choix accessible.
Le local devient un engagement solidaire
S’ils sont 85 % à considérer que les produits locaux sont respectueux de l’environnement, les Français sont encore plus nombreux (91 %) à leur attribuer un impact positif sur l’emploi local. Ces motivations d’achat soulignent l’importance croissante de la dimension sociale : 64 % des Français achètent local pour soutenir les agriculteurs, devant même les critères gustatifs ou sanitaires. Ce lien de proximité revalorise des métiers fragilisés et réaffirme l’utilité sociale du geste de consommation.
Les enseignes sont désormais perçues comme de véritables relais : 61 % des Français estiment que la grande distribution soutient activement les producteurs locaux, et 59 % qu’elle s’engage à les rémunérer de manière juste. Une responsabilité renforcée, à l’heure où le local n’est plus une simple tendance, mais un marqueur d’engagement collectif.
La grande distribution, un point d’ancrage essentiel pour l’accès au local
Les produits locaux s’achètent d’abord sur les marchés (73 %), mais la grande surface arrive en deuxième position avec 66 %, devant les petits commerçants (58 %). Pour les acheteurs occasionnels, c’est même le premier canal d’achat (77 %). Cette réalité confère à la grande distribution un rôle structurant, confirmé par le fait que 75 % des Français trouvent des produits locaux dans leur enseigne habituelle, un chiffre en hausse de 5 points depuis 2019. De plus, 61 % se déclarent satisfaits de cette offre, soit 7 points de plus qu’en 2019.
La reconnaissance est forte : 89 % estiment que les produits locaux proposés en grande surface sont de bonne qualité, et 93 % jugent essentiel que leur magasin soutienne l’économie locale, sélectionne des produits véritablement régionaux, ou organise des animations avec les producteurs (77 %).
Mais les attentes évoluent. Les consommateurs souhaitent une expérience d’achat plus lisible et plus engageante : seuls 68 % jugent les produits locaux suffisamment mis en valeur, 55 % estiment être bien sensibilisés à leur achat, et 71 % aimeraient obtenir davantage d’informations sur leur origine. L’envie de replacer l’humain au cœur de l’acte d’achat ressort aussi fortement, avec une demande croissante autour de l’histoire des producteurs, jugée presque aussi importante que l’impact environnemental (31 % vs 32 %).
Dans ce contexte de transformation des attentes, E.Leclerc renforce sa démarche. Depuis plus de 20 ans, l’enseigne déploie un dispositif unique : les Alliances Locales, qui rassemblent plus de 15 000 producteurs partenaires partout en France. Chaque magasin construit sa propre stratégie d’approvisionnement local, en valorisant les filières de son territoire, en organisant des rencontres avec les producteurs et en garantissant une juste rémunération.
“Ce que nous disent les Français, c’est qu’acheter local n’est plus un acte marginal, mais une nouvelle forme d’engagement. À travers nos Alliances Locales mais aussi nos initiatives régionales nous faisons en sorte que chaque produit soit aussi une rencontre, un soutien, une histoire. Le défi aujourd’hui, c’est de rendre ce choix accessible à tous, partout”, indique Michel-Édouard Leclerc, Président du Comité Stratégique des Centres E.Leclerc.
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Méthodologie de l’enquête
Étude réalisée par Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations sur un échantillon national représentatif de 1 097 personnes âgées de 18 ans et plus, interrogées du 7 au 9 avril 2025.