10 ans après le boom des médias sociaux et 1 an après l’apparition de l’intelligence artificielle dans les produits de grande consommation, l’étude BETC Digital “iLife” menée auprès de 12.169 adultes dans 32 pays fait le point sur ce que les gens attendent, craignent et espèrent de leur vie digitale.
Cette étude capte les différences d’opinions entre les consommateurs classiques – appelés « mainstream » – et les plus avant-gardistes, ceux qui préfigurent les tendances de demain – que l’agence appelle « prosumers ».
Les médias sociaux à l’âge de la maturité
Au départ, les médias sociaux rapprochaient les gens. Aujourd’hui leur perception est radicalement différente : 42% des prosumers pensent désormais que les médias sociaux tendent au contraire à les diviser. Cependant, cette étude révèle aussi que les médias sociaux sont un véritable moyen d’empowerment pour des causes importantes (71%) et qu’ils permettent à tout à chacun de s’unir pour être vecteur d’influence, être porteur de changement (78%).
“Avec les médias sociaux, on est passé de l’âge de la fascination à l’âge de la maturité. Lorsque les gens disent eux-mêmes que les réseaux sociaux les enferment dans des bulles, cela signifie qu’ils sont clairement conscients du problème. Cela fait partie de notre responsabilité d’agence de régler le curseur et de trouver des solutions pour insuffler plus d’ouverture” analyse Marianne Hurstel, vice-présidente de BETC, chargée de la stratégie.
Résigné face à l’utilisation des données ?
Les personnes interrogés mettent l’accent sur les vertus de la data dans notre vie mais des craintes émergent aussi. Elles sont notamment liées à l’emprise que la data exerce sur nos vies : 80% des prosumers sont inquiets de ne pas savoir ce que les compagnies font de leurs informations personnelles et de leurs données. Aussi, 68% s’accordent à dire que dans le futur aucun de nous ne sera capable de sécuriser ses données.
Pour Olivier Vigneaux – président de BETC Digital – il s’agit d’une situation dont les marques doivent prendre conscience : “Les gens ont toujours déclaré qu’ils se préoccupaient de leurs données, mais le désir qu’ils avaient d’accéder aux services rendus par un Google ou un Facebook était jusqu’à présent plus fort que leurs craintes. » Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et il estime que le mouvement va s’accroître. « C’est pourquoi nous conseillons à nos clients d’être le plus transparent et le plus pédagogue possible vis-à-vis des utilisateurs, afin de recréer de la confiance. »
L’acceptation des technologies à travers le monde
Le regard porté sur les nouvelles technologies varie de manière significative d’un continent à l’autre. Les disparités d’opinions sont liées aux différences culturelles propres à chaque pays. Les pays occidentaux sont souvent plus frileux que la Chine, très enthousiaste, sur l’intelligence artificielle ou les objets connectés. En effet, pour 76% des prosumers chinois, l’intelligence artificielle fera progresser l’humanité. Ce n’est le cas que pour 36% des prosumers français.
“Les marques ont un rôle essentiel à jouer dans la diffusion de l’innovation, et la pédagogie de l’usage des nouvelles technologies comme l’AI. Elles ont la responsabilité de créer de la confiance.” ajoute Olivier Vigneaux.