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Emily Bell : 15 considérations sur la mutation accélérée des medias et la place de Facebook

Rester media, rester rentable à l’âge des plateformes…Emily Bell, ex directrice de publication de The Guardian était récemment invitée par Humanitas à s’exprimer sur les mutations des medias  à l’âge de Facebook et des plateformes.

Le titre de son intervention “Facebook mange le monde”…

Morceaux choisis :

1- “Le panorama des news a plus changé ces 5 dernières années que dans les 500 années précédentes”

2- Il y a un véritable risque existentiel pour les médias. La distribution et la destinée des medias à l’échelle planétaire est aujourd’hui contrôlée par une petite portion de la côte ouest américaine. “Les réseaux sociaux, particulièrement Facebook ont avalé le monde”.

3- Ces systèmes sont opaques par design.

4- Les grands éditeurs ont perdu la distribution et le contexte dans lequel les articles sont lus.

5- La phrase : “Si vous produisez un journalisme brillant vous ferez toujours de l’argent” était vraie dans le passé….Ce n’est plus vrai aujourd’hui.

6- Nous avons assisté à un déclin inexorable des revenus : publicité, petites annonces sur tous les segments de la presse quotidienne, magazine et locale.

7- Il devient de plus en plus impossible aux utilisateurs dans leurs activités privées et professionnelles de ne pas avoir une présence sur les médias sociaux.

8- Avec 70% de pénétration des smartphones aux US ( et 86% chez les Millennials), 40% du temps passé sur les Apps de social Media. L’enjeu de présence pour les media est mobile, apps et social. Les Apps de News ne représentent actuellement que 3% du temps passé sur les Apps.

9- “Si vous n’êtes pas dans le flux social, vous êtes invisible”

10- La croissance du Native Advertising (22% de la publicité mobile aux US) a été exacerbée par la présence sur les réeaux sociaux et le besoin de faire de la publicité qui ne soit pas de la publicité. Des medias comme Vice, Buzfeed et Vox ressemblent de plus en plus à des agences publicitaires.

11 – Les plateformes sociales et technologiques ont une responsabilité éditoriale même s’ils la contestent. Elle ont hérité de la pression des rédacteurs et éditeurs avant eux. Elles prennent l’argent de la pub sans assumer l’investissement et la responsabilité éditoriale.

12- Il est juste de dire qu’à l’heure actuelle le journalisme n’a pas encore fini son déclin et sa course à la non profitabilité. Je ne suis pas sur que le difficile et dangereux métier de journaliste sera de nouveau profitable.

13- La profondeur de la déstabilisation des médias dans l’environnement actuel mérite un débat sur l’information de valeur dans laquelle les plateformes doivent être incluses.

14- Mar Zuckerberg, Tim Cook et Jack Dorsey devraient vraiment se considérer comme des éditeurs.

15- Il faut prendre la fragilité du journalisme au sérieux.

Voir l’intervention complète d’Emily Bell :

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