Les Français, l’affaire Pormanove et les violences en ligne (Etude Ipsos bva)

 Ipsos dévoilent les résultats de l’étude « Les Français, l’affaire Pormanove et les violences en ligne ». Dans un contexte où les créateurs de contenus en ligne sont de plus en plus présents dans la vie quotidienne des Français, particulièrement chez les jeunes, cette enquête révèle des préoccupations majeures concernant leur rôle et la responsabilité des plateformes de streaming. L’affaire “Jean Pormanove”, qui a vu un streameur français décéder en direct après des jours de violences et d’humiliations, a mis en lumière des failles dans la modération des contenus en ligne, suscitant un large écho parmi la population. Plus de 7 Français sur 10 ont entendu parler de cette affaire, et une écrasante majorité (88%) d’entre eux considère que les violences subies par Jean Pormanove sont représentatives d’un problème plus large.

Les parents, bien que préoccupés, affirment connaître les habitudes de consommation numérique de leurs enfants, mais près de la moitié d’entre eux ont déjà été choqués par des contenus visionnés par leurs enfants. Les Français sont unanimes sur la nécessité de tenir les plateformes responsables et de mettre en place une classification des contenus pour protéger les jeunes. Plus de 9 Français sur 10 souhaitent que les plateformes de streaming rendent des comptes à la justice pour les actes commis par les créateurs de contenus, et pour ceux qui ont été témoin de comportements violents ou humiliants en direct, une majorité affirme les avoir signalés. Ces résultats montrent une prise de conscience collective des enjeux liés à la modération des contenus en ligne et une demande claire pour des actions concrètes de la part des plateformes et des autorités.

¼ des Français estiment que les créateurs de contenus en ligne n’incarnent pas un modèle positif

  • Alors que les créateurs de contenus sont de plus en plus présents dans la vie quotidienne des Français particulièrement chez les jeunes, représentent-il un exemple à suivre ? 1 Français sur 4 considère que les créateurs de contenus en ligne n’incarnent pas un modèle positif, 65% que cela dépend en fonction des créateurs.

Plus de 7 Français sur 10 ont entendu parler de l’affaire “Jean Pormanove”

  • Jean Pormanove (de son vrai nom Raphaël Graven), streameur français, est mort en direct le 18 août 2025 sur la plateforme Kick, après des jours de vidéos le montrant violenté et humilié. Malgré des alertes dès 2024 sur ces sévices, peu d’actions ont été prises. L’autopsie n’a pas retenu de cause traumatique ou criminelle, mais l’affaire a provoqué un scandale sur la modération des plateformes et la responsabilité des autorités. Cette affaire a eu un grand écho chez les Français puisqu’une large majorité de français a entendu parler de l’affaire “Jean Pormanove” avec plus de 7 Français sur 10.
  • Parmi les Français ayant entendu parler de l’affaire “Jean Pormanove” et ayant exprimé un avis une écrasante majorité (88%) considère que les violences et humiliations subies sont un phénomène représentatif d’un problème plus large.

Une immense majorité des Français considère que les plateformes de streaming devraient être tenues responsables devant la justice pour les actions des créateurs de contenus

  • Parmi les Français exprimant un avis, 91% estiment que les plateformes de streaming comme Kick, Twitch, YouTube, etc., devraient être tenues responsables devant la justice pour les actes commis par les créateurs de contenus. Cette opinion reflète une préoccupation croissante concernant la modération des contenus en ligne et la nécessité de rendre des comptes pour les comportements inappropriés ou dangereux diffusés sur ces plateformes
  • Plus de 9 Français sur 10 souhaitent une classification des contenus diffusés en ligne pour protéger les jeunes, similaire à celle des médias traditionnels.
  • Enfin, parmi les Français exprimant un avis, la quasi-totalité (97%) considère que les plateformes ont une responsabilité “au moins partielle” dans la prévention des violences en ligne, soulignant la volonté des Français pour plus d’actions proactives des plateformes en termes de surveillance et de modération des contenus.

Des parents français préoccupés mais affirmant connaître la consommation numérique de leurs enfants

  • Avec l’accélération de l’accès des jeunes enfants à des smartphones, tablettes et autres appareils connectés, le visionnage de nombreux contenus, y compris violents, est devenu plus fréquent. Bien que les parents français soient préoccupés par les habitudes de consommation numérique de leurs enfants, une large majorité (76%) d’entre eux affirme bien connaître ces habitudes.
  • Près de 6 parents sur 10 (57%) ont installé un dispositif de contrôle parental pour encadrer les usages numériques de leurs enfants, démontrant une prise de conscience active et des mesures concrètes pour assurer la sécurité en ligne de leurs enfants.
  • Cependant, malgré ces efforts, près de la moitié (49%) des parents ayant exprimé un avis ont déjà été choqués par un contenu en ligne visionné par leur enfant.

1 Français sur 10 affirme avoir déjà été témoin de violences ou d’humiliations en direct sur une plateforme de streaming, 69% déclarent avoir signalé ces comportements

• Parmi les Français ayant déjà été témoins de violences ou humiliations en direct sur une plateforme de streaming, 69% déclarent avoir signalé ces comportements.

• S’ils étaient témoins de violences ou d’humiliations en ligne, près de 9 Français de 10 affirment qu’ils les signaleraient, dont 60% aux autorités (PHAROS, police, gendarmerie). • 10% des Français affirment avoir été témoins de violences ou d’humiliations en direct sur une plateforme de streaming comme Kick, Twitch, Youtube etc.

FICHE MÉTHODOLOGIQUE

Enquête réalisée par Ipsos auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans à 75 ans, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne via l’omnibus de la Ipsos.Digital© du 29 août au 2 septembre 2025.