Distance sociale oblige, les commerces non essentiels ont dû fermer leurs portes au début du confinement le 17 mars dernier. Un manque à gagner énorme pour beaucoup.
Certains ont néanmoins détourner le problème… grâce au drive ! Très répandu aux USA et en Allemagne, on le connaissait jusque-là essentiellement chez les GMS en France. Mais, au vu de la situation actuelle, un grand nombre de commerces des plus divers s’ouvrent à la mise en place de ce service.
Leroy Merlin se réinvente à vitesse grand V
L’exemple qui a fait le plus grand bruit est celui de Leroy Merlin – groupe Mulliez – qui en moins de 2 semaines à restructurer ses magasins, sorti du chômage partiel une partie de ses employés pour lancer un système de drive. Depuis début avril, l’enseigne propose plus de 6000 produits sur son site, dit “de dépannage”, contre environ 50 000 en temps normal. Commander sur le site, les produits sont disponibles 48h plus tard en retrait en magasin en drive.
Le signal est donné
En écho à Leroy Merlin, Castorama et Brico Dépôt – groupe Kingfisher – ont suivi peu de temps après le sens de cette démarche.
Dans le secteur de l’ameublement cette fois-ci, But propose également un système de click&collect depuis le 23 avril dans une soixantaine de magasins.
Petit à petit, les enseignes prennent le pli pour s’adapter aux nouveaux modes de consommations imposés par le coronavirus.
Mais le drive ne s’avère pas optimal pour tous, comme c’est le cas pour les urbains des grandes villes notamment. C’est dans ce sens que Bolt à lancé Business Delivery son nouveau service de livraison réservé aux e-commerçants qui met en relation les entreprises et les coursiers de Bolt, et permet aux vendeurs de livrer des produits à petit prix dans la journée, voire dans l’heure.
La grande conso se consolide grâce à des partenariats ingénieux
Carrefour, qui propose déjà un service de drive, a monté un partenariat habile avec UberEats afin d’organiser des livraisons dans les grandes villes de France. L’idée n’étant pas de faire des courses pour la semaine, mais d’apporter un service de livraison d’appoint rapide.
Des opérations promotionnelles spéciales via ce tout nouveau canal ont déjà débutées. Pour premier exemple, les ingrédients du fameux Whopper du confinement by Burger King dont on vous parlait il y’a quelques jours, sont désormais disponibles dans un kit sur UberEat.
Ce partenariat exceptionnel en écho à la crise sanitaire subsistera certainement après la coronacrise.
Il a d’ailleurs été repris par Deliveroo et les enseignes du groupe Casino qui propose désormais aussi ce service.
Les initiatives locales se multiplient :
Au-delà de ces grands du commerce, les initiatives locales fleurissent :
- Les marchés, fermés pour la plupart malgré leur statut de première nécessité, se réorganisent. Comme à Bazas en Gironde, où un drive a été mise en place avec un système de précommande aux producteurs habituels du marché de la ville.
- Le Drive fermier de Carcassone : Une coopérative de 15 producteurs entre drive et livraison qui vendait une cinquantaine de paniers alimentaires par semaine en livre désormais entre 250 et 300 paniers. Le Tarn a également mis en place 5 drives fermiers afin de soutenir les agriculteurs du département. Au total 80 producteurs participent à ce dispositif et déjà 400 commandes ont été passées depuis début Avril.
- D’autres types commerces, voués à rester fermés jusqu’au déconfinement, ont lancé des solutions de drive pour continuer leur activité, comme le cas de ces deux librairies en Corse à Ajaccio et Bastia ou encore celle de Gisors, dans l’Eure.
- Le revival du cinéma drive-in : Activité phare des années 60 aux USA, il s’était essoufflé petit à petit. Mais ce loisir est de nouveau en essor outre-atlantique depuis le début de la coronacrise; mais également dans d’autres pays comme en Corée du sud, et même en Allemagne près de la frontière française.
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