Fin décembre, Médiamétrie révélait que 1,7 millions de Français étaient utilisateurs d’enceintes connectées. A première vue, le chiffre semble encourageant et un premier palier d’adoption paraît franchi. Mais si on le compare à la situation aux Etats-Unis, on est un peu refroidi : à la même période, 57,8 millions de ses habitants étaient utilisateurs selon Voicebot.
Parallèlement, ceci expliquant cela, toujours selon Voicebot, la France serait pour le nombre de skills Alexa le plus faible parmi les pays dits développés. Et l’écart avec les Etats-Unis est pour le coup énorme : ces derniers comptent 56 750 skills contre 981 en France.
Le retard s’explique sans doute d’abord par le lancement plus tardif de la voix en France.
Ce n’est en effet que le 6 juin dernier qu' Amazon annonçait l’arrivée d’Alexa sur le marché français, plusieurs mois après Google Home. La compétition était vraiment lancée en France, la voix se faisait seulement alors connaître du grand public.
Aux Etats-Unis, la première enceinte, Echo, a été introduite par Amazon en 2015. Alexa, son assistant vocal, s’est étendu progressivement à de nouveaux langages parlés dans le monde (actuellement disponible en anglais américain, britannique, indien, australien et canadien, ainsi qu’en allemand et en japonais, puis seulement en français), sachant que tout repose sur la compréhension du langage naturel.
Qui est l’utilisateur français ?
D’après Médiamétrie,
- il est CSP +
- il a entre 25 et 49 ans, sa moyenne d’âge est de 39 ans
- il a une famille, 55% vivent dans une foyer de 3 personnes ou plus
En termes d’usage, une hiérarchie observée ailleurs dans le monde se confirme, dans l’ordre :
- écouter de la musique est l’usage n°1
- la météo
- écouter la radio en direct
- la recherche sur internet
A noter que le shopping, pour le moment, ne décolle pas.
Doit-on s’attendre à une adoption plus forte et un décollage des usages ? Deux chiffres inclinent à le penser : 89 % des Français connaissent désormais l’existence des enceintes connectées et 70 % des utilisateurs affichent un niveau élevé de satisfaction.
Il faudra donc rapidement observer si Noël a été un point de bascule.