La revanche de Wall Street ?
Une analyse proposée la semaine dernière par J.P. Morgan Asset Management (une institution à Wall Street) et relayée par Gawker n’est pas de nature à rassurer. Elle montre la chute des cours d’entreprises technos depuis leur récente entrée en bourse.
Le constat est sans appel : cette baisse est très significative.
- Fitbit après avoir connu un triplement de sa valeur, voit aujourd’hui son cours divisé par deux depuis son entrée en bourse
- Pour GoPro ou Twitter, c’est presque par trois qu’il faut faire la division !
Cette analyse sonne-t-elle le glas du phénomène des licornes, ces start-ups dont les valorisations dépassent le milliard de dollars ? Nous posions la question lors d’un récent article constatant au cours des derniers trimestres une étonnante et (ir)résistible prolifération de licornes.
C’est là qu’on mesure toute la pertinence du propos avancé par Caterina Fake, qui nous en avait accordé la traduction : l’art d’être un cafard.
Le graphique de JP Morgan pointe deux exceptions :
- LinkedIn, dont la valeur reste stable, mais c’est en soi décevant
- surtout Facebook, qui voit sa valeur tripler. Une santé boursière insolente, et un avertissement cruel à l’adresse des startupers de la Silicon Valley et du reste du monde : il n’y aura pas de si tôt de place pour un autre Facebook !
Ces résultats pose la question de la pérennité des Licornes nés dans la Silicon Valley ou ailleurs. Powa Technologies naguère valorisée 2,7 Milliards de dollars vient de tomber en faillite.
Nombre d’analystes financiers ont déploré la manque de transparence des licornes. La plupart choisissent en effet de ne pas se lancer dans d’aventureuses introductions boursières, rendant opaques leurs structures financières. Au vu des récentes performances boursières de leurs congénères qui ont eu l’audace de sauter le pas, on peut penser que les startups de la silicon valley vont pour un moment continuer à fonctionner en vase clos.
