Ce terme inventé par le Nieman Journalism Lab aux Etats-unis et popularisé par les nombreux Hackatons sur le « data-journalisme » organisés aux Etats-Unis mais aussi en France désigne un nouveau mix de journalisme et de programmation capable d’agréger des données pour produire des contenus mais aussi des “insights” d’un nouveau genre.
Ces nouveaux talents se réunissent autour de projets chez Github ou encore sur la communauté Source aux Etats-Unis. Les conversations quotidiennes crépitent sur Twitter sur les hashtags #datajournalism ou #datadrivenjournalism.
De nombreuses applications d’informations inédites ont ainsi vu le jour comme le tracking des financements occultes de la publicité politique aux Etats-Unis avec ProPublica.
En France, Nicolas Kaiser Bril et Pierre Romera sont avec journalisme++ parmi les pionniers de ce journalisme du troisième type. Ils travaillent actuellement sur des applications comme Feowl qui crowdsource en temps réel les coupures de courant à Douala ou Data Wrapper un outil d’édition et de création graphique clef en main.
« Au-delà du buzzword, le datajournalisme est un véritable changement dans le processus de création de l’info » précise Nicolas-Kaiser Brill. « Dans ce nouveau schéma, le journaliste travaille en équipe et en mode projet avec des codeurs ».
La notion d’Entwicklungsredakteur comme on les appelle en Allemagne est loin d’être une réalité en France.
Ce changement de mentalité et d’organisation ne s’est pas encore retranscrit dans les faits dans les grandes rédactions Parisiennes où l’on ne pratique pas le mélange des genres. On a ainsi proposé Nicolas et Pierre son associé codeur d’intégrer une rédaction…mais à des étages différents.
La jeune startup implantée à Paris et à Berlin compte bien faire évoluer les choses.