DotEmu, spécialiste du Rétrogaming, une société fondée en 2007 par Romain Tisserand 29 ans et Xavier Liard 28 ans, possède une technologie brevetée permettant d’adapter et d’éditer les jeux cultes des années 80 et 90 sur les plateformes internet et mobiles. Romain et Xavier nous ont reçu dans leurs locaux pour décrypter un modèle orignal et différentiateur dans l’univers des jeux.
VIUZ : Quelle est l’histoire de DotEmu ?
En 2006 on était étudiants en école d’ingénieurs à Compiègne, nous menions des projets personnels liés à l’émulation et des gros acteurs du jeu m’ont contacté sur la technologie Java. Fin juin 2006 on s’est donc posé la question de l’exploitation commerciale de notre savoir faire.
En matière d’adaptation des jeux, nous avons déposé un brevet sur notre technologie, nous sommes devenus lauréats du concours du Ministère de la Recherche et nous avons récolté 120.000 euros auprès de Scientipôle capital en septembre 2007. Nous avons ensuite été incubés pendant un an chez Paris innovation et avons reçu la labélisation “Oséo Excellence”.
Au début, nous disposions de deux offres : une offre de prestation de portage pour les éditeurs « rétro studios » et une offre de jeu en ligne «play and buy ».
Dans l’histoire de DotEmu, Il y a eu deux grands tournants pour nous : l’arrivée de l’iPhone, mais également la capacité de signer des grosses licences comme Sega, Konami ou Namco. Nous avons fait nos preuves étapes par étapes.
VIUZ : Quel est votre business model ?
Nous avons trois domaines d’activité. Le développement mobile en prestation qui représente 50% de notre chiffre d’affaires, l’édition de jeux pour 25 % du CA et une boutique en ligne qui permet de télécharger des jeux PC et Mac et des jeux Flash financés par la publicité sur laquelle nous comptons 2,1 millions de visiteurs uniques et qui représente le dernier quart de nos revenus.
Nous nous positionnons comme un label de qualité du portage et nous comptons garder cette pérennité de business model.
VIUZ : Quel est votre chiffre d’affaires ?
On va faire à peu près 500.000 euros cette année avec 7 salariés. Nous réalisons 30% de notre chiffre d’affaire au Japon.
VIUZ : Quels sont vos futurs projets ?
Nous travaillons actuellement à l’inclusion de modules sociaux dans nos jeux et nous développons également l’amélioration graphique à la volée sur les terminaux mobiles.
Actuellement nous restons fermement adossés au modèle Premium et nous ne pensons pas que le modèle Freemium est adapté au Rétro gaming.
En revanche, le marché est en train de changer et on commence à gagner de l’argent en Premium sur Android. Sur le jeu R-type, nous avons par exemple gagné autant d’argent sur Android que sur iPhone.
