OUAT Entertainment, l’éditeur de Totally Spies, réunit une équipe de 25 personnes basées à Angoulême et Paris. VIUZ a rencontré sa Présidente et co-fondatrice Frédérique Doumic qui nous fait partager sa vision des jeux sociaux et les futurs projets de OUAT.
VIUZ : Présentez nous OUAT Entertainment ?
Frédérique Doumic : OUAT Entertainment a été créé en Mars 1999 par Sebastien Doumic mon époux et moi-même. Sébastien vient de la publicité moi de la finance et l’audiovisuel. Nous avons lancé un premier Jeu de gestion de jardin « Real Garden» venu un peu trop tôt sur le web en terme de monétisation mais qui a connu un joli succès d’estime.
Nous sommes alors sortis du web pour adopter un positionnement global sur les jeux casual et familiaux sur PC, DVD interactifs et consoles à travers les licences de Kirikou , Totally Spies !, Fort Boyard, les Incollables, en acquérant des licences et en étant producteur de nos jeux développés en co-édition avec des éditeurs de jeux vidéo comme Ubisoft, Atari…
Ce métier nous a mieux permis de comprendre l’édition de jeux et dès 2007 nous avons recommencé à adapter des jeux monojoueurs sur Internet en mode « Try Before You Buy » avant de basculer sur les jeux sociaux sur Facebook en 2009.
On a racheté les droits de Totally Spies et nous avons relancé en septembre 2010 un jeu où le joueur incarne une “Spies”, donc un personnage à double vie : une étudiante avec un appartement customisable à Malibu et un agent secret qui va sauver le monde. Totally Spies était le premier jeu basé sur une fiction TV adapté sur Facebook . Le jeu a connu un beau succès avec des pointes à 200.000 DAU (joueurs quotidiens actifs) sur une cible jeune, les moins de 35 ans et 1,5 Millions de MAU (joueurs mensuels sur Facebook). Depuis son lancement il y a un an, le jeu compte 3,8 millions d’inscrits.
VIUZ : Quelle est la particularité de votre Plateforme Technique OUAT Social System (OSS) ?
Frédérique Doumic : OUAT Social System (OSS) – on est des fans de Dujardin- est un ensemble d’outils permettant de développer beaucoup plus vite et d’adapter à coûts réduits nos jeux sur plusieurs palteformes (Invitations, notifications, Kdo, Shop Manager, 3D isométrique, Briques de Gameplay, Architecture)
VIUZ : Quelles sont vos sources de revenus ?
Frédérique Doumic : Les revenus récurrents de nos précédents jeux sur les portails casuals représentent 25% de notre CA qui est d’1Million d’euros en 2011 . Sur les jeux sociaux , notre modèle est basé à 80% sur les biens virtuels et à 20% sur la publicité même si je suis convaincue que la part de la publicité va augmenter à travers le sponsoring. Il reste un champ de développement : le placement de marques et de produits dans les jeux sociaux. Pour y parvenir, il faut proposer des opérations permettant aux marques de créer des relations fortes et cohérentes avec les leurs clients. Nous y travaillons ardemment chez OUAT.
VIUZ : Comment voyez vous l’avenir des jeux sociaux ?
Frédérique Doumic : C’est une activité qui est rentrée dans les mœurs en termes de convivialité, c’est une nouvelle forme de jeu de société et nous pensons qu’il est temps de faire des jeux plus profonds.
En revanche, Il y a aujourd’hui des acteurs anglo-saxons colossaux comme Zynga et EA qui disposent d’une relation étroite avec Facebook et j’estime qu’il est difficile de rentrer sur le marché aujourd’hui sans communauté et sans joueurs, ce qui explique la consolidation actuelle sur le secteur.
VIUZ : Quels sont les futurs projets de OUAT Entertainment ?
Frédérique Doumic : On sort Kompany à la fin du mois. Kompany est un social game où le joueur incarne un créateur d’entreprise. Son exploitation repose à 40% sur le placement de marques et produits. C’est un jeu parrainé par l’éducation Nationale et EDF est notre premier partenaire. EDF sera présent dans le jeu en tant que fournisseur d’électricité et de solutions énergétiques de la “Kompany” du joueur.
D’autres segments de jeux seront ouverts au product placement (Logiciels, Informatique,Mobilier de bureaux, Banques) pour des prix compris entre 20.000 et 150.000 Euros. Nous travaillons avec Marques et Films pour le placement de produits.
Nous préparons également pour 2012 un jeu d’objet caché adapté de «Miss Teri Tale» sur le segment des femmes de 35 ans et +.
VIUZ : Que pensez vous de Google + ?
Frédérique Doumic : Nous regardons avec intérêt Google + et nous allons porter nos jeux sur la plateforme. Nous espérons que le réseau atteindra une audience suffisante pour permettre à nos jeux d’être rentables. Nous sommes également très intéressés par le savoir faire de Google dans la relation avec les marques.
