Vincent Touboul Flachaire, fondateur de Goodeed, annonce racheter son entreprise, sept ans après l’avoir vendue à la Banque Postale, aux côtés de Céline Lazorthes (fondatrice de Leetchi), Antoine Martel (fondateur de iRaiser), Xavier Durand (cofondateur de Aircall et Chilli), Olivier Legrain (La Maison des Médias libres) ou encore Clément Lebras (cofondateur de Lilo). L’objectif ? La libérer des freins qui l’ont entravé ces dernières années, en réalignant son capital avec sa mission : soutenir le monde associatif, extrêmement impacté par les coupes budgétaires américaines dans l’aide humanitaire mondiale.
« C’est une nouvelle histoire qui s’ouvre pour Goodeed. Nous ne pouvons rester indifférents face aux associations qui luttent actuellement pour survivre et à l’onde de choc provoquée par l’administration Trump. Plus que jamais, Goodeed souhaite être là où on en a le plus besoin, car aujourd’hui plus qu’hier, chaque euro compte ! » Vincent Touboul Flachaire, CEO et fondateur de Goodeed
Des entreprises françaises en difficulté et un tissu social en sursis
Ce rachat intervient dans un moment particulièrement compliqué pour l’ensemble des startups à impact, ces dernières étant confrontées à des difficultés économiques mettant leur survie en péril.
Par ailleurs, dans une période où les acquis sociétaux sont plus que jamais remis en question, avec notamment la baisse des financements auprès des associations, mais aussi à l’heure où de nombreux programmes d’aide humanitaire se voient brusquement stopper dans leurs actions affectées par l’annulation des financements américains, Goodeed entend mener un acte de résistance et appelle à un sursaut à un moment où le verbe “agir” n’a jamais eu autant de sens. Les pays comme la France, ayant le progrès à cœur, ont plus que jamais besoin d’un tissu entrepreneurial à impact puissant.
Une nouvelle ère pour Goodeed qui se fixe un premier objectif particulièrement ambitieux
Bien décidée à réaligner son actionnariat avec sa mission d’entreprise, Goodeed sort aujourd’hui du giron de La Banque Postale. La startup retrouve son indépendance, portée par son fondateur, Vincent Touboul Flachaire, de retour des États-Unis où il suivait le programme de recherche en politiques sociales et climatiques de la Fondation Obama et de Columbia University.
Depuis New-York, il a assisté, impuissant, à l’avènement de Donald Trump et aux coupes dramatiques d’Elon Musk dans les budgets des associations, mettant en péril des millions de vies à travers le monde. Déterminé à agir face à ce fléau, et à redonner un cap ambitieux à son entreprise, il décide de racheter cette dernière, aux côtés de son équipe et d’investisseurs engagés.
Le business modèle de Goodeed reste le même : 60% des revenus publicitaires générés par les campagnes de ses clients sont reversés à des associations. L’ambition, quant à elle, est décuplée. Objectif : réunir 10 millions d’euros pour des associations et ainsi limiter la casse face au désastre américain.
Goodeed peut, pour ce faire, compter sur des clients prestigieux, tels que Lipton, Ikea, Danone ou encore L’Oréal, dont l’engagement a permis de financer plus de 700 projets solidaires ces dix dernières années.
« Les campagnes lancées par Publicis Media pour ses clients avec Goodeed ont déjà permis le financement de 2 629 000 € pour des projets sociaux et écologiques ! Leur équipe a créé un acteur clé de l’engagement de notre secteur depuis 10 ans et j’espère que ce nouveau cycle nous permettra ensemble d’accélérer encore la transition écologique et sociale du monde publicitaire.» Caroline Darmon, Directrice RSE de Publicis
Pour les entreprises, c’est un engagement indolore : nul besoin de débloquer de nouveaux budgets dans un contexte économique tendu. Il suffit de réorienter des budgets médias déjà existants – aujourd’hui majoritairement confiés à des GAFAM – vers des projets solidaires, portés par une entreprise française indépendante.