Pour la 2ème année consécutive, Ipsos dévoile pour in-Store Media, spécialiste de la communication en point de vente, une étude sur les comportements des shoppers français lors de leurs courses du quotidien (alimentaire, boissons, hygiène, entretien). Dans un contexte sanitaire et économique incertain, il ressort de ce « Baromètre Shopper in-Store Media 2020 », que les Français, toujours sous contraintes budgétaires, recentrent leur budget sur les courses au détriment d’autres dépenses. Leurs habitudes tendent à changer depuis l’expérience du confinement avec encore plus d’importance accordée à la consommation de produits alimentaires, d’hygiène et d’entretien sains. Ces comportements varient selon les âges et les revenus, mais une fracture se dessine fortement entre Paris intramuros et le reste du pays.
- 45% des Français déclarent faire leurs courses du quotidien à 10€ près ou moins, en baisse de 13 points par rapport à 2019 (58%).
- En parallèle, ils ont l’intention de faire des économies pour les dépenses high-tech (47%), les sorties (44%), le sport (43%) et l’habillement (43%).
- Le prix (30%), la composition ou l’origine d’un produit (25%) et les promotions/réductions (24%) sont des critères de choix jugés encore plus importants qu’avant par les Français depuis le Covid-19.
- 82% des Français déclarent faire attention à manger sainement. Ce chiffre est en progression de 7 points par rapport à 2019.
- Les Parisiens intramuros ont des habitudes d’achat très différentes du reste de la France, en faisant leurs courses au fur et à mesure de leurs besoins, dans des formats de proximité.
Les shoppers français priorisent encore plus les courses alimentaires
Les shoppers interrogés déclarent avoir une marge de manœuvre moins serrée qu’en 2019 pour leurs courses du quotidien. Cette année, 45% d’entre eux déclarent faire leurs courses à 10€ près ou moins vs 58% en 2019 (-13 points). De même, 50% déclarent ne pas vraiment compter (vs. 40% en 2019).
L’intention de faire des économies est en revanche très marquée chez les shoppers sur des postes budgétaires tels que les dépenses high-tech (47% comptent y faire des économies), les sorties (44%), le sport (43%) et l’habillement (43%).
Cette marge de manœuvre supplémentaire s’exprime aussi dans les achats impulsifs qu’on s’accorde au-delà de la liste de courses. Si la liste de courses est toujours présente chez 8 Français sur 10 (81%, en ligne avec 2019 – 78%), seuls 16% d’entre eux s’y tiennent strictement, à l’instar de l’année dernière. Ainsi, 83% d’entre eux décident en magasin, avec ou sans liste préétablie.
En imaginant que les Français aient 20% de pouvoir d’achat supplémentaire dès le mois prochain, ils le consacreraient en premier lieu aux vacances pour 1 sur 5 d’entre eux (21%), puis à l’alimentation (17%) et à la maison (16%).
Concernant les courses, ces hypothétiques 20% de pouvoir d’achat supplémentaire bénéficieraient en priorité aux rayons hygiène/beauté (24%), desserts frais (17%), épicerie salée – féculents, sauces… – (16%) et crémerie (13%).
De manière générale, les courses restent une source de plaisir pour 54% des Français (vs 46% qui estiment que c’est une corvée). Ces niveaux sont équivalents à ceux observés en 2019.
Certaines habitudes changent depuis le Covid-19
Même si la majorité des shoppers français font encore des grandes courses (81% vs 80% en 2019), la fréquence de celles-ci s’espace, 24% d’entre eux les font tous les 15 jours (vs 18% en 2019).
La majorité des shoppers (59%) consacrent 1h30 en moyenne par semaine pour faire leurs courses, en baisse par rapport à 2019 (62%), qui se compense par une hausse observée pour ceux y consacrant entre 3h et 4h par semaine (16% vs 13% en 2019).
Depuis le Covid-19, la moitié des shoppers français (52%) déclare davantage se coordonner entre les membres du foyer lors de la préparation de la liste de courses.
Le prix (30%), la composition ou l’origine d’un produit (25%) et les promotions/réductions (24%) sont des critères de choix jugés encore plus importants qu’avant par les shoppers depuis le Covid-19.
Le bien-être et l’écologie sont plus que jamais au cœur des préoccupations des Français
82% des shoppers déclarent faire attention à manger sainement. Ce chiffre est en progression de 7 points par rapport à 2019. Cette nouvelle norme a des répercussions sur d’autres types de consommation. En effet, 71% des shoppers français déclarent faire attention à l’impact sur la santé et l’environnement des produits d’hygiène beauté ou des produits d’entretien qu’ils achètent.
S’ils jugent qu’il est facile de se procurer des produits sains, que ce soit pour l’alimentation (81%), l’entretien (70%) ou l’hygiène/beauté (66%), seulement 59% d’entre eux arrivent à concilier l’achat de produits alimentaires sains et responsables avec leur budget (chiffre similaire à 2019), des proportions en ligne avec celles concernant les produits d’hygiène/beauté (55%) et l’entretien (59%).
Des différences de comportement marquées entre Paris et le reste du pays
Les Parisiens se démarquent du reste des Français sur la manière de faire leurs courses et les économies qu’ils envisagent de faire.
Les Parisiens (intramuros) sont plus adeptes des petites courses au fur et à mesure des besoins que la moyenne des shoppers français (38% des Parisiens vs 19% en moyenne en France).
Logiquement, ils fréquentent beaucoup moins les Hypermarchés pour leurs courses (25% vs 47% pour la France entière) et plus les magasins de proximité (51% vs 26%), les commerces de bouche (51% vs 34%) et les magasins bio (34% vs 18%).
Même s’ils planifient autant que le reste du pays le budget qu’ils souhaitent consacrer aux courses du quotidien (45% des shoppers à Paris mais aussi dans le reste du pays font leurs courses à 10€ près ou moins), les Parisiens anticipent moins la nécessité de faire des économies sur les postes budgétaires High-tech (29% vs 47% pour la moyenne nationale), les produits culturels (18% vs 38%) et le Sport (29% vs 43%).
Enfin, les Parisiens sont moins nombreux à faire attention à manger sainement que la moyenne des shoppers français (78% vs 82% pour la France), mais plus nombreux à faire attention à l’impact sur la santé et l’environnement des produits d’entretien qu’ils choisissent (78% vs 71%).