Le 3 juillet dernier Triggit organisait en partenariat avec Viuz.com une conférence sur le retargeting dans le fil d’actualités de Facebook (Facebook Newsfeed Retargeting).
La table-ronde a réuni :
– Chris Zaharias (Chief Revenue Officer de Triggit)
– Mathieu Lepoutre (Socialyse, la structure sociale d’Havas Media)
– Yann Depoys (Directeur Publicité pour l’Europe chez eBay)
Elle était animée par Andres Menajovsky de Viuz.
Pour Chris Zaharias, le Chief Revenue Officer de Triggit, le retargeting sur l’Adex Facebook présente une opportunité majeure pour les marketeurs alors que les canaux traditionnels comme la télé, la publicité print sont en perte de vitesse et que le display classique et même le search stagnent.
Une tendance qui s’inscrit dans le boom du RTB (publicité temps réel), comme en a témoigné Yann Depoys : 50 % de la monétisation publicitaire d’eBay vient désormais du RTB, et un an seulement après son lancement.
Mais pour Chris Zahrarias, l’adex de Facebook est un cas à part, surtout depuis l’arrivée d’un levier puissant : le retargeting sur le fil d’actualités.
Triggit a lancé sa première campagne de reciblage sur le fil d’actualités début mai. Les résultats se sont révélés spectaculaires.
A titre d’exemple :
- Pour un annonceur dans la mode, Triggit a constaté un taux de clic 16 fois plus élevé que pour la publicité traditionnelle et les publicités Facebook sur la colonne de droite , un CPC 5 fois plus faible, un CPA divisé par 7
- Spartoo au Brésil en reciblant ses publicités dans le Newsfeed Facebook a connu des taux de clics 19 fois plus importants que le reciblage dans la colonne droite des publicités Facebook.
Pour Mathieur Lepoutre, de Socialyse «La hausse du taux de clic permet également d’aller chercher beaucoup plus de volume » et chose inattendue « Nous avons aussi des annonceurs qui l’utilisent dans le cadre de leurs campagnes de Branding “, l’idée étant de recibler des utilisateurs afin de les diriger vers des contenus ou des offres spécifiques d’une marque.
Mais pourquoi de telles performances ?
Les speakers ont livré plusieurs clés d’explication :
1 . les avantages du fil d’actualités
Par sa taille, le format est très impactant, beaucoup plus que les publicités sur la colonne de droite de Facebook.
Du coup, Pour Chris Zaharias de Triggit, les publicités sur le fil d’actualités bénéficient pleinement du fait que les gens sur Facebook n’ont pas d’idée préconçue de ce qu’ils vont y faire et sont plus ouverts à la publicité display que dans d’autres types de sites qu’ils vont consulter pour des raisons précises.
Enfin et surtout, le fil d’actualité est un terrain propice à la viralité (likes, commentaires), qui favorise l’efficacité.
Mathieu Lepoutre a précisé : « Chez Socialize, nous regardons le Earned, le paid et les Owned et je constate que la publicité dans le Newsfeed est ce qui a le plus gros impact sur le Earned media. »
Pour Sylvain Eche de Socialmoov, le newsfeed, avant même l’arrivée du reciblage, “a permis de diviser par deux les coûts d’acquisition en matière de lead génération. Il offre en plus un bonus viral dès qu’une personne partage ce qui peut générer jusqu’à 15% d’impressions supplémentaires »
La viralité est bien un avantage unique de Facebook dans le monde du reciblage, du moins tant que les autres réseaux sociaux n’auront pas déployer le retargeting (NDLR Twitter vient de le faire)
2. les avantages du reciblage sur Facebook
La récence joue un rôle capital dans le reciblage. Or, 60% des gens qui ont quitté le site d’un annonceur sont sur Facebook dans les premières 60 minutes et peuvent y être reciblés. Et 15% des gens peuvent être reciblés dans les 15 premières minutes. Souvent les gens ont arrêté leur consultation du site de l’annonceur involontairement, et quand ils sont reciblés, l’intérêt n’a pas faibli. La courbe de récence est donc essentielle, la plupart des transactions générées le sont dans les 30 à 40 minutes.
3. Effet d’aubaine ou effet durable ?
Difficile de dire si les résultats seront longtemps aussi performants. Ce qui est certain c’est que la viralité et l’impact du format fil d’actualités permettront au minimum de soutenir l’efficacité dans la durée.
Qui vivra verra…. Ce qui est certain, c’est l’effet d’aubaine en ce moment : il n’y a pas encore trop d’enchères, ce qui permet d’avoir des CPC faibles. Et il faudra un certain temps avant que les annonceurs se convertissent massivement au reciblage Facebook.
Avec un avantage, durable lui : l’effet d’expérience. Comme pour les liens sponsorisés il y a 10 ans, les annonceurs pionniers peuvent aujourd’hui tester et apprendre moyennant des budgets encore relativement faibles. Une courbe d’apprentissage qui sera plus coûteuse dans les prochains mois et années.
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