Le nouveau Directeur général de Tradedoubler France a répondu à nos questions sur les spécificités de sa société et la performance en général.
Comment se porte Tradedoubler ?
Tradedoubler a été créé en 1999, est entré en bourse en 2005 et a connu une croissance forte jusqu’en 2011.
Les métiers d’origine sont l’affiliation, largement majoritaire (l’intermédiation entre éditeurs et annonceurs) et opérateur de technologie (tracking, adserving, administration de réseaux privés d’affiliation).
En France, nous partageons 60% de parts de marché avec notre co-leader.
Nous nous refocalisons actuellement sur nos métiers d’origine, à savoir le management de programmes d’affiliation pour les grands marchands du web et pour des clients internationaux. Nous en gérons environ 2000 en Europe, dont Expedia, Microsoft, Apple, Dell, 3 Suisses, CDiscount, SFR …
Quelle est la place de Tradedoubler sur le marché de la performance ?
Que le modèle soit au CPL ou au CPA, notre business se fait sur des leviers stratégiques : Search, Facebook, comparateurs de prix, nous opérons sur certains éditeurs premium, puis sur des centaines d’éditeurs, ainsi que des cash-backers et des sites de bons de réduction. Et L’e-mailing n’est pas mort loin de là, notamment sur une approche à la performance. Quand on regarde les différents leviers qui font le Digital, on constate que nos modèles économiques sont de plus en plus présents, ce qui étend largement nos opportunités.
Sur l’achat à la performance, on rencontre en permanence des acteurs innovants, qui ne sont pas forcément des éditeurs de sites mais des opérateurs de solutions. Par exemple Ifeelgoods sur les Virtual Goods, ou Salescycle, sur l’abandon de paniers, deux solutions qui permettent d’améliorer les taux de conversions. Nous diffusons ces solutions auprès de notre réseau d’éditeurs. En somme, nous sommes de plus en plus des agrégateurs de solutions de performance.
Pour les sites marchands, nous représentons 10 à 15% des ventes. L’affiliation a représenté 2,8 milliards de CA en 2012 sur un CA global E-Commerce de 45 milliards d’euros en France.
Nous nous positionnons comme tiers de confiance, un statut qui va prendre de l’importance, notamment face à des ecosystèmes nouveaux comme le RTB où l’opacité est encore de mise.
Le RTB, menace ou opportunité ?
C’est une opportunité majeure mais elle a besoin de plus de maturité. Nous sommes de gros opérateurs de data, nous tenons une position maîtresse qui pourrait permettre d’allier data et conversions. Nous ne sommes par contre pas encore positionnés directement sur ce marché mais travaillons sur des solutions display à la performance plus complètes.
Sur le fond, je pense qu’il faut aller davantage vers la demande. On se préoccupe peu de la stratégie du client, on parle trop des leviers. On complexifie la tâche, on a du mal à placer les leviers dans la chaîne de valeurs, c’est d’ailleurs tout l’enjeu de l’analyse des parcours de conversion et les modèles d’attribution qui doivent permettre aux annonceurs de considérer les différents points de contact à leur juste valeur.
Chez Tradedoubler, on est dans une culture et un état d’esprit performance, et nous livrons les résultats. Nous déplaçons les curseurs, nous sommes aptes à convaincre l’annonceur de monter en puissance quand la démonstration de la performance est faite.
Nous avons une expérience sur des centaines de leviers et d’éditeurs, sur tous les verticaux.
Quels sont les futurs projets de Tradedoubler ?
Un axe clé est l’affiliation mobile, avec le tracking des ventes au sein des applications.
Nous venons de faire une opération pour la Saint-Valentin pour un fleuriste où il y a eu autant de ventes sur le mobile que sur le web
L’autre axe est la mise en place de solutions d’affiliation vers le off line, avec la capacité de tracker des audiences jusqu’en magasin, à partir d’investissement media web.