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Affective Computing : le futur de la tech, et de l’expérience, passe par les émotions

Et si le futur de l'informatique consistait à connecter les émotions plutôt qu'à augmenter l'intelligence ? L'idée d'une ère dominée par des "machines d'amour gracieux", comme les envisageait l’écrivain Richard Brautigan, semble aujourd'hui inspirer le domaine de l'Affective Computing. Ce concept, qui relie l'informatique aux émotions humaines grâce à la psychologie et aux sciences cognitives, a été popularisé par Rosalind Picard du MIT. 

Marché colossal

Depuis, il a attiré l'attention de grands noms comme Microsoft et IBM, ainsi que plusieurs sociétés spécialisées telles qu'Affectiva, GestureTek et Eyeris Technologies dans l’automobile. Aujourd'hui, avec l'essor des capteurs, de la réalité augmentée et des chatbots de deuxième génération, l'Affective Computing connaît un regain d'intérêt.

Et ce secteur ne représente pas un marché de niche, puisqu'il est actuellement estimé à 51 milliards de dollars, avec des projections atteignant 236 milliards en 2028, et un taux de croissance annuel de 35,75 % selon Technavio. Les secteurs les plus avancés dans l'adoption de ces technologies sont le marketing, la santé, la finance, l'éducation, et bien sûr, l'entertainment. En marketing, certaines publicités digitales sont modifiées en temps réel pour rendre les messages plus personnalisés et humains, rendant ainsi les interactions plus engageantes pour les utilisateurs.

Depuis quelques années de nouvelles startups, telles que Dream Face, Behavioural Signals, Emotiva, Tawny et Emaww travaillent à rendre les interfaces et les machines plus acceptables, tout en se conformant aux régulations de plus en plus strictes en matière de protection de la vie privée. Elles cherchent à créer des interactions homme-machine qui ne se contentent pas de répondre aux commandes, mais qui comprennent également les émotions et les besoins implicites des utilisateurs.

Le futur de l'expérience

Environ 40 % du marché de l'Affective Computing est dévolu au Harware. LG, par exemple, propose déjà des écouteurs capables de détecter les émotions à travers la voix. Au sein de l’université de Purdue le chercheur Aniket Bera, travaille sur des prototypes de chiens électroniques affectueux. À l'avenir, de plus en plus de terminaux utiliseront ces technologies pour devenir plus intuitifs et acceptables à un moment où le marché des smartphones ne devrait croître que de 3,5 % d'ici 2029.

Rosalind Picard, pionnière du domaine, a longtemps critiqué les machines et les fabricants d'ordinateurs qui traitaient les humains comme des automates. Après l'ère dévoyée du "Like", il est temps de démontrer que les machines peuvent réellement comprendre et répondre aux émotions humaines. Cette évolution pourrait transformer la manière dont nous interagissons avec la technologie, rendant les machines non seulement plus intelligentes, mais aussi plus humaines.

Credits photos Alexander Sinn sur Unsplash.

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