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Marketing Remix 2021 : le grand compte-rendu !

Après un long confinement, bien plus long que prévu et qui a été un formidable accélérateur, la tonalité de la conférence se voulait positive. Le sentiment est en effet que le champ des possibles s’est bien élargi. 

A l’heure où nos vies et le digital fusionnent, les métiers, les industries, les modèles, la relation aux consommateurs se réinventent. 

Réinvention(s) ! C’était la thématique de cette année.

Les marques, les enseignes, les media doivent et peuvent se réinventer, réinventer leur modèle, leur relation aux consommateurs, et leur manière de communiquer – Comment les acteurs du marketing, de la publicité, de la data peuvent les aider et se réinventent eux-mêmes.

Pour y répondre, nous avons eu la chance d'accueillir, le 16 Novembre dernier à l'Elysées Biarritz, un panel de professionnels passionnants et percutants ! Un grand merci à eux :

Grégory Gazagne, COO | Swile
Antoine Dubois, SVP Marketing & Guest Experience, Southern Europe | Accor
Stéphane Grenier, Directeur général | Amazon Ads
Emmanuelle Godard, Directrice Marketing Digital et Innovation | Canal+ Brand Solutions
Isabelle Bordry, Co-fondatrice | Retency
Alexandra Suire, Directrice Régie & Trade | Retailink by Fnac Darty
Mehdi Youssfi, Marketing Lead France/Benelux | Bose Corporation

Arthur d’Yvoire, CEO et co-fondateur | Arcane
Xavier Toulemonde, Senior director commercial France | Xandr
Thibaud Chevalier, Directeur commercial digital | M6 Publicité

Sébastien Guillon, Président | Michel & Augustin
Clarisse Madern, Managing director | Seedtag
Julien Descombes, Advertising manager | Toyota

Fabien Scolan, VP Advertising | Leboncoin
Julien Fere, Directeur de la communication Voyages | SNCF

Justine Hutteau, Fondatrice | Respire
Jean-Luc Chetrit, Directeur général | Union des marques
Frank Desvignes, Global Head of Open Innovation I AXA, et Partner | True Global Ventures
Sébastien Borget, Co-fondateur & COO | The SandBox

Othmane Sghir, Fondateur | Datahawk
Odile Szabo, Chief e-commerce officer | Christian Louboutin
Béatrice Tourvieille, Directrice générale adjointe Marketing et Digital | Pathé Gaumont
Andrès Menajovsky, Fondateur | Viuz


| NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS ! |

Pré-inscription pour
La "conférence Retail" le 15 février 2022 :

La Nuit des Rois, le Grand Prix du Marketing Digital
sera de retour dès le 10 Janvier ! A vos dossiers !



Pour revenir à Marketing Remix... quelques morceaux choisis et les replays :


L’expérience, même et surtout en B to B

Grégory Gazagne, COO | Swile

  • Le titre restaurant datait des années 1960, sans vraiment évoluer. Notre fondateur s’est dit qu’il pourrait le transformer en une expérience tournée vers les employés, et les restaurateurs également. Ils forment un tryptique avec  les RH des sociétés.  
  • Le tournant pour nous a été de gagner Carrefour, le 1er employeur privé de France, qui compte 62 000 employés, tous désormais équipés de la carte Swile et de l’App Swile.
  • La disruption est venue du produit : une carte qui passe partout, adossée au réseau MasterCard. Plus besoin de se poser la question si le restaurant accepte les titres restaurant.
  • La deuxième disruption vient de la communication. Notre cible est B to B mais nous avons décidé de faire une communication plutôt B to C.
  • Le champ concurrentiel est pour nous assez vierge.
  • L’avantage salarié, c’est un go to market, mais ce n’est pas l’objectif en soi. Nous sommes à la frontière de la  fintech et de la HR tech. Nous voulons ajouter de nombreux autres services, comme le corporate travel, les expanses…
  • Nous avons levé avec le fond Latam de SoftBank. Ce n’est pas le fond européen, ce qui est signifiant.
  • Pour l’instant, nous réalisons une levée par an à peu près.
  • Lever 200 millions, ça met la pression. Si on veut la faire redescendre, il faut bien investir, pour que la prochaine levée soit tout aussi belle. 


Greet, la nouvelle marque qui rend le modèle hôtelier vertueux pour la Société et l’Environnement

Antoine Dubois, SVP Marketing & Guest Experience, Southern Europe | Accor

  • Greet, c’est la nouvelle marque d’Accor, lancée il y a 3 ans.
  • Les “conscious consumer” intègrent dans leur lifestyle tous les éléments liés à la responsabilité sociétale et à l’environnement. Ils choisissent leur manière de consommer par rapport à ces données. 
  • L’éthique derrière une marque est aussi importante que le produit en lui-même.
  • L’idée n’est pas de dire : « venez séjourner chez nous et vous allez aider la planète ». 
  • 3 piliers importants chez Greet : 
  1. Eco-design en donnant une seconde vie à des objets qui ont déjà été utilisés ; 
  2. Local en ayant un engagement de consommation dans tout ce qu’on peut proposer ;
  3. Social en intégrant l’inclusion et la diversité. 
  • Le plus gros challenge pour Greet est au niveau local : être capable d’aller sourcer l’ensemble de ce que nous pouvons proposer en termes de restauration à 50 kilomètres de l’hôtel, de manière quantitative et qualitative, tout au long de l’année. 


Publicité, retail media et expérience

Stéphane Grenier, Directeur général | Amazon Ads

  • Be Right Here ou la capacité d’Amazon Ads à délivrer au nom des marques des messages publicitaires pertinents pour surprendre, satisfaire et engager les consommateurs.
  • Un exemple avec la marque Cadbury et son concept de vidéos d'entertainment, diffusées via Prime Vidéo Direct.
  • La vidéo a été vue à plus de 82% et Cadbury est devenu numéro un sur cette catégorie pendant la période de Pâques.
  • L’institut américain The Happiness Research Institute a démontré que 23% de la mémoire des gens était faite d’expériences uniques, mémorables ou nouvelles.
  • En Angleterre, Diageo, pour développer sa notoriété, a créé une page dédiée, accompagnée d’une vidéo explicative avec un mixologue pour créer des cocktails directement chez soi, pendant la pandémie.
  • 80% de l’audience touchée était nouvelle. Une intention d’achat de 7% d’uplift et 9% de recommandations à un ami sur la marque a été démontrée.
  • Ces exemples montrent que dans l’environnement Amazon, vous êtes en mesure de toucher à l’échelle des audiences de manière simple et efficace. 
  • Mille milliards de minutes ont été consommées en 2020 par la communauté Twitch pour regarder le contenu. 


La mesure d’efficacité TV se réinvente

Emmanuelle Godard, Directrice Marketing Digital et Innovation | Canal+ Brand Solutions
et Isabelle Bordry, Co-fondatrice | Retency

Emmanuelle GODARD : 

  • La publicité télé est en train aujourd’hui de connaître un véritable momentum. La télévision, qui était le média de masse par excellence, est en train de devenir également un média de ciblage.
  • Nous sommes aujourd’hui la 3ème régie télé sur le marché après TF1 et M6, avec une data unique, celle de nos abonnés (plus de 3,5 millions de box).
  • Connect + est une plateforme qui permet très facilement de mesurer et optimiser l’efficacité de sa campagne télé en fonction de ses propres indicateurs business.
  • Retency est l’acteur qui nous permet le mieux de répondre à 3 enjeux majeurs : une plateforme simple d’utilisation, une analyse poussée à un niveau très granulaire, un processus audité et validé par la CNIL.

Isabelle BORDRY : 

  • Avec Canal+, nous avons décidé de porter le cœur de notre outil d’anonymisation de la donnée dans le cloud, pour permettre à ceux qui disposent de bases de données de mieux les valoriser. 
  • Les deux bases de données (Canal + et la base CRM d’une marque) sont déposées au sein de Connect +. Grâce à l’outil Retency, elles sont anonymisées, puis transformées en une trace mathématique irréversible, qui immédiatement va détruire la première extraction.

Emmanuelle GODARD : 

  • Nous pouvons évaluer des taux de transformation, les voir évoluer en fonction du nombre d’expositions, en fonction des jours, des heures d’exposition, des programmes autour desquels les publicités étaient diffusées. 
  • Au-delà des sujets de mesure d’efficacité, la plateforme va aussi être une formidable source d’insights pour les marques.
  • Nous souhaitons ouvrir la voie à de nouvelles mesures tv, qui permettent, comme en digital, de connecter une audience avérée à un achat, et ce grâce à Retency, de façon simple, sans se limiter à des données optinées.


Fnac Darty – le pouvoir de la prescription

Alexandra Suire, Directrice Régie & Trade | Retailink by Fnac Darty
Mehdi Youssfi, Marketing Lead France/Benelux | Bose Corporation

Alexandra SUIRE :

  • Retailink, c’est la régie intégrée du groupe Fnac Darty, et nous avons une conviction forte qui est le pouvoir de la prescription. 
  • La prescription est positionnée par le vendeur au sein de nos enseignes. Mais le retail média est aujourd’hui un nouveau catalyseur, une nouvelle manière de pouvoir accompagner la prescription au sein de nos enseignes.
  • 1 français sur 2 aujourd’hui est client des enseignes du groupe Fnac-Darty, et peut donc être exposé à nos solutions de communication. 
  • Nous sommes dans un monde de l’hyperchoix, le consommateur n’a donc jamais eu autant besoin d’être accompagné dans son choix.
  • Nous avons développé de nouveaux formats, de nouvelles solutions : le live-stream/shopping en sont un bon exemple. Dans le cas de Bose, nous l’avons réalisé avec un influenceur référent sur l’univers du high-tech.
  • « L’éclaireur »  va nous permettre de synthétiser l’ensemble de nos contenus de prescription : le vendeur Fnac, les conseils du vendeur Fnac, la partie laboFnac,...

Mehdi YOUSSFI :

  • Le casque Bose QC45 (QuietComfort45) est extrêmement important pour la marque puisque c’est un best-seller. Il a notamment démocratisé la réduction de bruit.
  • Pour son lancement, nous avons travaillé un plan coordonné avec Retailink dans une logique d’omnicanalité. Cette campagne permet de toucher une audience large certes, mais extrêmement qualifiée.
  • Historiquement, Bose communique sur des caractéristiques (réduction de bruit), avec le QC45 on a voulu mettre en avant une caractéristique essentielle : l’écoute de la musique.
  • Nous avons décidé de nous associer à une ambassadrice connue : Jain, afin de raconter une histoire qui va parler aux clients autour de la signature sonore. Et de pouvoir également, d’un point de vue conversion, créer des offres exclusives liées à ce partenariat et les mettre en avant via la régie.


Réinventer la place de la data au service de la performance média

Arthur d’Yvoire, CEO et co-fondateur | Arcane

  • La première question que je me suis posée en fondant Arcane en 2016 après avoir passé plus de 6 ans chez Google, c’est la suivante : comment finalement faire la différence sur l’activation média quand on sait que tous les annonceurs utilisent les mêmes algorithmes pour maximiser les mêmes objectifs ? 
  • La deuxième question que je me suis posée, c’est  : comment reprendre du contrôle sur ces algorithmes aussi puissants soient-ils pour maximiser la pluralité de vos objectifs ? 
  • La troisième question que je me suis posée, c’est : comment reprendre la main sur le placement de vos produits dans des plateformes comme Google Shopping.
  • La réponse à ces trois questions se trouve chez la marque  ! Elle s’appuie sur la richesse de toutes les données collectées quotidiennement.
  • Nous avons développé une approche méthodologique et technologique, nommée SDO pour smart data orchestration.  Cette approche permet finalement de réaligner vos campagnes médias avec vos différents enjeux métiers ou financiers. 
  • Une étape importante consiste à réunir deux types de profils pour qu’ils travaillent main dans la main, des experts data capables de synchroniser différentes sources de données et des experts média capables de comprendre cette donnée et surtout de l’activer dans les campagnes. 
  • Les acteurs les plus avancés arrivent pour chaque vente réalisée à pousser la marge par produit dans les KPI de pilotage. C’est comme cela qu’ils réussissent à basculer leur budget média d’un centre de coût à un centre de profit. 


L’achat media à l’ère de la convergence

Xavier Toulemonde, Senior director commercial France | Xandr
Thibaud Chevalier, Directeur commercial digital | M6 Publicité

Xavier TOULEMONDE : 

  • En 2021 nous constatons l’accélération de la croissance, au delà des effets de rattrapage. La croissance qui est basée sur de l’innovation et sur une programmation accrue des différents formats et des différents modes d’achat, en particulier la télé segmentée. 
  • 62 % des marques ont  l’intention dans les 12 prochains mois de développer et de renforcer leur présence sur la télé segmentée.
  • Les inventaires de télé segmentée sont achetables au CPM, comme en programmatique, ils sont disponibles via des places de marché privées, des DSP. 
  • Notre but est vraiment d’aller vers plus d’automatisation, plus de simplification, plus de convergence.

Thibaut CHEVALIER 

  • En 2021 avec le lancement commercial de la publicité segmentée dont on parle depuis plusieurs années, on est plus que jamais dans la convergence entre la télé et le digital. 
  • Trois enseignements :  
  1. Techniquement, la télé segmentée fonctionne ! 
  2. La typologie des annonceurs, avec deux grandes familles : Pour 50% c’est bien évidemment les annonceurs nationaux historiques,  les 50 % sont de nouveaux entrants.
  3. L’automatisation du process d’achat de la télévision segmentée : Il s’agit de simplifier l'expérience d'achat côté acheteurs et pour tous de gagner en productivité.
  • La télé segmentée aujourd’hui, c’est 6 millions de foyers adressables. Pour développer le reach, cela passera à travers de nouveaux partenariats avec les opérateurs télécom. Aujourd’hui, nous travaillons avec Bouygues Télécom et Orange. Nous allons travailler avec les autres très prochainement pour passer à 11 millions de foyers adressables.
  • La télévision segmentée c’est prendre un peu les exigences du média télé pour les apporter au digital.


Disruption d’un marché : la nouvelle pâte à tartiner de Michel & Augustin

Sébastien Guillon, Président | Michel & Augustin

  • Michel & Augustin, c’est une aventure de réinvention permanente, c’est une marque qui s’est créée en 2004 et qui a la volonté de créer des produits qui vont challenger les gros faiseurs du monde agroalimentaire.
  • Nous avons 3 intuitions fortes : créer des produits simples avec des ingrédients de qualité, être une marque premium qui s’assume, et partager en temps réel une aventure entrepreneuriale, gourmande, sympathique.
  • Il y a 2 ans, nous avons trouvé une carte, dans une boite à idées, qui disait « Michel & Augustin, s’il vous plaît, sortez une pâte à tartiner ! ».
  • La pâte à tartiner est un produit très controversé : hyper gourmand et familial mais aussi trop sucré, trop gras, avec de l'huile de palme.
  • Pour se lancer, il fallait donc créer un produit ultra-gourmand, sans huile de palme, avec 2 fois moins de sucre, toujours sans conservateurs.
  • La seule solution trouvée : lancer la 1ère pâte à tartiner au frais ! 
  • Au lancement chez Monoprix, nous avons pris 7 % de part du marché le 1er mois.
  • Nous avons communiqué différemment, avec une vidéo YouTube de 30 secondes. Nous avons eu le meilleur taux de complétion de toutes les vidéos réalisées jusqu’ici sur YouTube. 
  • Nous sommes condamnés à innover au quotidien chez Michel & Augustin, c’est ce qui nous amuse, et ce qu’on sait faire le mieux !


Le grand retour du contextuel

Clarisse Madern, Managing director | Seedtag
Julien Descombes, Advertising manager | Toyota

Clarisse MADERN : 

  • Le point le plus important, c’est l’évolution sociétale. 83% des consommateurs se sentent concernés par le respect de la vie privée. L'industrie doit s’aligner, à quoi s’ajoutent le RGPD et les adblockers. Cela notamment conduit la fin des cookies et donc à la réapparition du contextuel.
  • Le contextuel existe depuis toujours, mais le contextuel comme on le fait aujourd’hui n’a rien à voir avec le contextuel d’il y a encore 5 ou 10 ans.
  • On parle d'environ 9 milliards d’investissements en contextuel et une évolution à peu près vers 50 milliards dans les 5 prochaines années.
  • Chez Seedtag, nous avons développé une intelligence artificielle qui nous permet d’avoir une compréhension quasi humaine du contenu. Nous analysons les articles du sol au plafond tant sur la sémantique qu’avec un scoring des mots-clés.
  • Un cas concret : les Jeux Paralympiques. C’est un sujet extrêmement intéressant qui porte des valeurs fortes, auxquelles Toyota souhaite s’associer, il est extrêmement important pour respecter la brand safety et les valeurs de la marque de bien comprendre ce qui est dit dans les articles.

Julien DESCOMBES : 

  • La télé reste majoritaire dans nos investissements media, mais le média digital ne fait que progresser. Nous avons aujourd'hui un rapport de 50/50.
  • Le contextuel fait désormais partie de notre stratégie pour porter les lancements, pour aller chercher la bonne audience au bon endroit, mais aussi sur des problématiques de marque notamment pour les Jeux olympiques.
  • Nous avons une culture très orientée performance. Aujourd’hui, nous allons également vers des campagnes de notoriété, d’image, de préférence de marque.
  • Nous n'avons pas forcément les ressources en interne aujourd’hui pour aller maximiser l’ensemble des formats et les enrichir, mais cela est possible grâce au studio de Seedtag.
  • Les résultats sont au rendez-vous, nous avons un taux de visibilité au-dessus des benchmarks à 80 %, et un coût de la vidéo vue à 2 centimes.
  • Les insights sur l’audience et sur l’impact de nos campagnes, sur quel article cela a mieux fonctionné, sur quel univers cela a mieux fonctionné sont très précieux


Le cercle vertueux de la connaissance au service d’une meilleure activation publicitaire

Fabien Scolan, VP Advertising | Leboncoin
Julien Fere, Directeur de la communication Voyages | SNCF

Fabien Scolan

  • Contextuel ou ciblé n’est pas le sujet de la publicité, mais plutôt une conséquence en cascade d’actions politiques. 
  • Il faut, avant tout, raconter une belle histoire pour les citoyens et consommateurs que nous sommes. Nous avons une notion de responsabilité qui émerge et tant mieux ! Pour cela, il faut donner beaucoup plus de connaissances aux entreprises sur l’évolution des consommations.
  • Quand 80 % des investissements média français partent aux GAFA, l’enjeu aujourd’hui n’est pas de pleurer, il est d’être efficace.
  • Il y a une peur autour du ciblage qui est bien normale, puisqu’on l’a utilisé à outrance, certainement à défaut.
  • Leboncoin fournit à l’ensemble des entreprises françaises des insights sur les comportements des consommateurs français afin de les cibler de meilleure manière, mais aussi de travailler le timing. 
  • Il est hors de question de venir cannibaliser les recherches des consommateurs par une publicité, mais au contraire de les adresser à bon escient.

Julien FERÉ : 

  • Une plateforme comme Leboncoin m’intéresse énormément puisque cela me permet d’aller voir les comportements des différents groupes d’audience que je souhaite travailler. Et de fait, trouver des points de pertinence pour mes communications.
  • Je suis convaincu qu’un dispositif de communication doit être pérenne. Les consommateurs ont peu d’attention, il faut un message clair, adressé sur une période longue. 
  • TGV inouï fait voyager 1 français sur 2 par an. 
  • Nous avons un public très large, et des offres très spécifiques qui répondent à des besoins différents. In fine, j’ai donc besoin d’une data pour parler spécifiquement à mes consommateurs, tout en travaillant la notoriété de la marque de manière plus large.
  • Si tu ne fais que du ciblage, au bout d’un moment tu assèches, c’est-à-dire que tu ne vas pas remplir ton pool de prospects.
  • Lorsque la publicité est une forme de contenu pertinent pour le client, la crédibilité et l’attention sont, de fait, extrêmement fortes.


Nouvelle marque, nouvelles stratégies

Justine Hutteau, Fondatrice | Respire

  • Je fais partie d’une génération où nous avons tous envie de faire quelque chose qui a du sens.
  • Aujourd’hui, Respire c’est 4,5 millions de produits vendus en 2 ans et demi.
  • Nous avons une architecture de gamme en 2 temps : une gamme de produits solides zéro déchets (shampoing, dentifrice, déodorant,...); et une gamme de produits liquides, avec des packagings recyclés, recyclables et rechargeables dans le but d’accompagner les consommateurs dans leur transition écologique.
  • Nous avons lancé la “Ruche Respire”, une communauté dans la communauté avec un compte Instagram privé de plus de 400 testeurs, co-créateurs, bientôt plus.
  • Aujourd’hui, aucun produit ne sort sans une note minimale de 4,5 sur 5.
  • Et les co-créateurs sont exigeants, il y a des produits que nous pensions lancer en 2021, qui finalement ne seront lancés qu’en 2022 ou peut-être même en 2023, car nous sommes obligés de les retravailler .
  • Nous avons lancé une opération “satisfait ou remboursé” sur notre déodorant solide. Sur 75 000 exemplaires vendus, seules 28 demandes de remboursement ont été demandées.


Hard Talk – les marques peuvent-elles se réinventer ?

Jean-Luc Chetrit, Directeur général | Union des marques
Andrès Menajovsky, Fondateur | Viuz

  • De grandes marques se réinventent avec succès, celles qui mettent vraiment le consommateur au centre, et c’est le premier levier : Accor, L’Oréal, je peux dire P&G.
  • Le deuxième levier est l’innovation, mais pas l’innovation à l’ancienne avec des centres de R&D isolés, mais l’open innovation.
  • Il y a une révolution numérique et il y a une révolution de la responsabilité.
  • L’Union des Marques a créé un programme qui s’appelle "Faire", où 44, et bientôt 45, entreprises nous ont rejoint autour de la responsabilité.
  • Je pense que les disruptions de modèles qui vont sortir une activité pour la faire se transformer, le passage de cette économie de la possession à l’économie de l’usage, c’est cela la grande révolution.
  • La disruption fait du bien, la concurrence est une très bonne chose , c’est très bien que des entreprises naissent et challengent de grands groupes. Quand Respire arrive, cela bouscule tout le monde chez L’Oréal, et c’est très bien ! 
  • Avant de dire : « les marques devraient faire ceci, devraient faire cela »,  il faut comprendre qu’elles suivent l’usage, elles essaient d’être en contact avec leur public de manière pertinente en réinventant le discours publicitaire.
  • Les enjeux dont on parle sont des enjeux mondiaux de régulation. Il ne faut pas demander aux marques de réguler le monde, le monde se régule par des régulateurs. Pourquoi est-ce bien que ce soit ainsi ? Parce que le sujet de la publicité ou de la communication des marques n’est rien à côté du sujet de la démocratie et du pluralisme, et cela, ce sont des sujets de régulation. 
  • Je ne vais pas voir les ministres pour leur demander de venir sur nos sujets de marques ni de l’autorégulation économique, mais sur des sujets de démocratie, c’est leur travail. 
  • L’Union des marques a reçu il y a peu Facebook, que nous avons interrogé sur un certain nombre de sujets : les propos haineux, la mesure d’audience, la bulle algorithmique et l’addiction des enfants. 
  • À la WFA, nous avons créé la global alliance for responsible media – le GARM : nous allons mesurer les environnements dans lesquels les propos haineux ou inappropriés sont partagés sur les plateformes. Dans les 6 mois à venir, les marques ne seront plus présentes dans ces environnements.  


Blockchain, métaverse et NFT : quels enjeux pour les marques (très concrètement) ?

Frank Desvignes, Global Head of Open Innovation I AXA, et Partner | True Global Ventures
Sébastien Borget, Co-fondateur & COO | The SandBox

Franck DESVIGNES : 

  • La blockchain est une technologie révolutionnaire qui va apporter plein de nouveaux usages. C’est vrai pour les services financiers, comme le montre le succès des crypto-monnaies, mais c’est vrai aussi dans d’autres industries comme celle du jeu vidéo.
  • Concrètement, la blockchain est une technologie qui permet le transfert de valeur d’un point à un autre. On l’appelle le registre distribué, c’est un livre ouvert où toutes les transactions peuvent être partagées à tous les publics.
  • Pour les marques, le plus intéressant est la co-construction : venir chercher des communautés, commencer une conversation et co-créer des produits, des services, des collectifs.

Sébastien BORGET : 

  • Concrètement, le métaverse est un univers parallèle dans lequel les utilisateurs vont pouvoir, par le biais d’un avatar 3D, participer à toutes sortes d’expériences plus connectées, plus immersives, et beaucoup plus community driven que dans le web classique.
  • Sandbox est un métaverse orienté gaming qui va permettre aux créateurs et aux joueurs de posséder des contenus virtuels en 3D, des assets qu’ils créent ou qu’ils gagnent à travers le jeu, et les monétiser à travers des expériences par le biais de NFT.
  • The Sandbox est un métaverse ouvert, à contrario de Facebook, Roblox, Epic, Microsoft qui en sont, en réalité, seulement une partie.
  • Nous utilisons la technologie blockchain pour permettre aux utilisateurs de posséder et transférer leur identité et les assets qu’ils détiennent, et ainsi les utiliser sur Sandbox, mais aussi en dehors comme ils le souhaitent.
  • Les utilisateurs, à travers leur avatar, se retrouvent projetés dans ces mondes avec une richesse culturelle unique. 
  • Il n’existe aucun lieu dans le monde où l’on peut trouver Walking Dead, les Schtroumpfs, la marque coréenne Pororo, des créateurs japonais, américains et français, etc., 
  • Nous avons une communauté de plus de 13 500 Landers, 600 000 comptes, 30 000 créateurs, etc. mais nous ne sommes qu’aux balbutiements ! 


5min startup avec Datahawk

Othmane Sghir, Fondateur | Datahawk

Othmane SGHIR :

  • Nous permettons à des marques de mieux piloter leur business e-commerce sur des marketplaces via plus d’insight, et de data.
  • Les marques les plus résilientes sont celles qui ont énormément de présence B to C, telles Levis, L’Oréal et beaucoup d’autres, et qui ne sont pas autant dépendantes de leur présence brick and mortar.
  • 2/3 des achats en ligne de biens physiques ont lieu sur un modèle de marketplace.
  • Les frontières entre on store et marketplace sont de plus en plus floues..
  • Il est très difficile d’avoir accès à la data et de savoir bien l’utiliser : trop d’outils et de solutions différentes. Les marques ont des difficultés à avoir de la visibilité sur leurs propres performances alors encore moins sur celles de leurs concurrents !
  • En 2 ans à peine, 11 milliards de dollars ont été levés auprès des agrégateurs. Mais qu’est-ce que c’est ? Ils se présentent comme les Unilever de demain avec une forte dimension data et data-driven. Ils rachètent des marques, l’un d’entre eux rachète 4 marques par semaine.
  • Les marques françaises n’ont pas forcément l’envie d’investir. Et cela me choque notamment quand je regarde les marques américaines, des marques qui font 100 fois moins leur taille et n’hésitent pas à investir pour s’outiller.
  • Il faut avancer, s’outiller pour ne pas se faire rattraper par ces agrégateurs.


Luxe, transformation et e-commerce

Odile Szabo, Chief e-commerce officer | Christian Louboutin

  • Nous travaillons avec le créateur et fondateur Christian Louboutin, qui est au quotidien avec nous et ses valeurs sont un petit peu différentes de celles du luxe : féminité, fun et innovation dans toutes les créations. On retrouve ces aspects dans nos contenus qui nous permettent de nous distinguer des autres marques de luxe.
  • Pour pouvoir construire une stratégie omnicanale, il faut casser les silos entre les équipes pour construire un écosystème où le digital est au centre. 
  • Il faut expliquer, répéter, simplifier toutes les évolutions, au comité de direction mais aussi à tous les niveaux stratégiques de l’organisation.
  • Il est nécessaire de mettre le client au centre en faisant prendre conscience que la data est un trésor, et qu’il faut savoir l’organiser, la lire et l’exploiter. Les maisons de luxe sont un peu en retard sur le digital.
  • Le contenu dont nous disposons autour de nos produits, de l’inspiration, du créateur, doit vraiment être intégré sur l’expérience shopping du site pour développer l’engagement client.
  • Évidemment dans le luxe, on vend du désir et ce désir ne se crée qu’à partir de l’émotion. 
  • L’accélération, tout va toujours plus vite, on a besoin du temps réel, on parle dans la mode de « buy now, wear now », surtout auprès des nouvelles générations.  
  • Nous allons vers une réinvention du digital où l’expérience, la relation client doivent être plus importantes que la transaction.


Lancement de film à l’heure de la data

Béatrice Tourvieille, Directrice générale adjointe Marketing et Digital | Pathé Gaumont

  • Nous estimons la fréquentation des cinémas à peu près à – 20, – 25 % par rapport à ce qu’on a connu avant la crise. Sachant que 2019 était une année incroyable pour le cinéma.
  • Les publics jeunes sont largement de retour mais nous accusons un peu plus de retard sur les cibles seniors.
  • Nous croyons que les attentes évoluent autour de l’expérience cinéma et donc il faut qu’elles soient de plus en plus différenciantes. 
  • Il y a très peu de films qui ont choisi de sortir sur des plateformes.
  • Pathé-Gaumont est leader de l’exploitation cinématographique en France, nous avons un quart du marché
  • Nous avons développé des expériences premiums, grâce à des technologies comme Dolby, HighMax et 4DX, qui permettent des expériences très immersives et sensationnelles en salle. 
  • Nous avons réinventé l’expérience client en mettant fortement en avant la partie réservation en digital avant la venue en cinéma, pour plus de sérénité.
  • A peu près 2/3 de nos billets sont achetés en digital. Ces données-là nous permettent de changer la nature des relations avec les studios et de travailler des dispositifs marketing avec des ciblages beaucoup plus fins et pertinents.
  • Nous avons travaillé avec Universal dans une logique partenariale, pour le lancement de Fast and Furious 9 en créant un asset de communication qui met en relation le film, et l’expérience 4DX en salle, tout en scénarisant le lancement dans certains cinémas. L’objectif étant de créer une expérience globale et faire ressortir cette émotion collective qu’on peut avoir quand on se retrouve tous en salle. 

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