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Apple News + ? Non Merci ! Pourquoi le New York Times est aux abonnés absents

Apple a annoncé lundi 25 mars sa panoplie de nouveaux services, parmi lesquels News +, le Netflix de la presse, qui pour un coût mensuel de 9,99 dollars propose aux publics américain et canadien l’accès à 300 magazines, des media pure players premium et quelques journaux, dont les fleurons  L.A. Times et The Wall Street Journal.

Le siège du Times à New York. Un virage digital réussi.
De Osugi / Shutterstock


Aux abonnés absents, deux titres s’illustrent : le  Washington Post et le New York Times.

Pour le Washington Post on pourra toujours dire que c’est de bonne guerre entre GAFA, le titre appartient à Jeff Bezos, le CEO d’Amazon.

Mais pour le New York Times quelles en sont les raisons ?

Apple News + n’est-il pas une opportunité de générer une ligne de revenus supplémentaires, voire qui sait un nouvelle expérience de lecture et pourquoi pas à terme peut-être un levier économique clé ?

Pour le New York Times, c’est tout le problème.

Mark Thompson, le CEO du New York Times, s’est opportunément exprimé peu avant les annonces d’Apple. Les principaux point avancés sont les suivants :

  • la distribution de contenus par un tiers est dangereux pour un éditeur de presse  dans la mesure où il peut perdre le contrôle de son produit. Le risque est de se retrouver dans “une sorte de Magimix”
  • ce type de danger concerne tous les média, y compris les chaînes de télévision . “Si j’avais été une chaîne de télévision, j’aurais réfléchi à deux fois avant de donner tout mon catalogue à Netflix”
  • Hollywood se serait fragilisé en permettant in fine à Netflix, en échange  de revenus il est vrai conséquents, de devenir un géant capable d’investir des milliards de dollars par an pour créer ses propres contenus.

Quelques éléments de contexte :

  • le New York Times est le premier journal par le nombre d’abonnés payants : 4,3 millions début 2019, un chiffre jamais atteint jusqu’à lors.
  • Mark Thompson vise les 10 millions d’ici 2025
  • en 2018, je journal a gagné 700 millions de dollars en revenus digitaux
  • il emploie 1550 journalistes, un niveau jamais connu auparavant

Dans ses colonnes, outre Donald Trump, la Big Tech et ses dérives sont parmi les sujets les plus récurrents.

On comprend l’enjeu, et l’indépendance éditoriale, qui fait le succès du titre, se gagnera nécessairement au prix de l’indépendance économique.

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