“Fit is the new rich” révélait le Wall Street Journal il y a deux ans pour illustrer la ruée des classes supérieures vers les gadgets “d’augmented self”, les régimes drastiques, l’ascèse du nouveau running et les nouvelles salles de Fitness tels que Throwback ou Daybreakers.
Ce nouveau culte du corps exacerbé par les réseaux sociaux est devenu aussi un véritable enjeu pour les entreprises et les assureurs. Au total, le marché mondial du fitness est estimé à 78 milliards de dollars par Statista.
Le Finess a désormais, ses icônes, sa mise en scène constante sur les réseaux sociaux, ses stars icônifiées ses clubs hyper élitistes comme le November project de Brogan Graham et Bojan Mandaric, ses entreprises cultes comme Soul Cycle, CrossFit, Life time Fitness, Peloton la licorne de cycling chouchou de la Silicon Valley , ou, dans les wearables, Fitbit qui s’arroge 80% du marché des Fitness trackers (un marché qui devrait franchir la barre des 5 milliards de dollars dans cinq ans).
Il a aussi son vocabulaire cryptique réservé aux initiés. Des acronymes ésotériques tels que DNF (Did Not finish), PB (Personnal Best).
Le paradoxe est qu’hormis les pics consécutifs aux fêtes de fin d’années, la recherche du mots clé Fitness est désespérément plate depuis 10 ans au point paradoxal de ressembler à un rythme cardiaque régulier mais sans aspérité...Pourtant le phénomène ressemble de plus en plus à un culte jusqu’à donner naissance au néologisme inventé par Mark Simpson de “Spornosexuel”.
Revers de la médaille la fitness craze produit des contre-feux féroces. Il déclenche également des critiques ciblées, voire des contrepoints politiques de sociologues : le tracking du fitness en entreprise serait un nouvel outil de management et de contrôle des salariés.
Au final, le vaste marché du Fitness ne ment pas, dans la plupart des sociétés occidentales il coûte désormais plus cher d’être maigre que d’être gros...
Le fitness est devenu un nouveau marqueur social.