Dmexco s’est tenu les 18 et 19 septembre 2013 à Cologne. Le salon s’est imposé comme l’événement incontournable de l’AD tech, à n’en pas douter le premier du genre à l’échelle mondiale.
1 – le salon a beaucoup (beaucoup) grossi
Une impression de gigantisme s’impose au visiteur. Le géants de l’ad tech occupaient des stands de plusieurs centaines de mètres de carrés. L’an dernier le salon occupait les halls 7 et 8, cette année il se tenait aussi dans le hall 6. On parle d’une croissance de plus de 50% en un an.
Le salon est sans conteste de plus en plus en international. Jusqu’à l’année dernière, en dehors des sociétés allemandes, venaient des sociétés américaines qui avaient une filiale allemande, voire européenne.
Cette fois, toutes les grandes sociétés de l’ad tech étaient présentes.
Il s’agit souvent du premier budget dans le marketing des sociétés de publicité digitale. Le Dmxco est en effet devenu très cher. C’est qu’il n’y a rien de comparable ailleurs, même outre atlantique. On croisait sur les stands ou dans les allées les CEO de toutes les sociétés de l’ad tech.
2 – de plus en plus de Français
Corrolaire de sa dimension internationale, et de son statut d’événement incontournable : les professionnels français de la pub digitale sont de plus en plus nombreux. Quel contraste avec un passé récent. Il y a encore deux ans, nous étions quelques uns à nous retrouver sur place. Cette année des français de tous les métiers étaient représentées : régies, ad tech, agences. Dans le Thalys, à l’aller comme au retour, il était amusant de croiser ou retrouver des têtes connues parmi les CEO français de l’ad tech. Le tout dans le contexte de l’entrée en bourse de Criteo, annoncé en plein salon.
3 – les agences média moins présentes
Visiblement, les grandes agences média, même issues de grands groupes de communication, même très engagées dans les technos publicitaires, étaient moins présentes que les autres années. Aucune avait un stand. Est-ce le coût de plus en plus élevé ?
Ce constat est d’autant plus frappant que beaucoup de métiers étaient présents, y compris des publishers, comme Scout24 ou Mobile.de.
4 – Dmexco : l’événement sur le mobile
On ne dira plus, cette année, comme toutes les autres années, « c’est l’année du mobile ». Mais de fait, le mobile était le grand sujet. Présents sur toutes les bouches comme dans les conférences. Le contexte était favorable : tout le monde parlait de l’alliance entre Appnexus et Millenial media qui venaientt d’annoncer leur co-entreprise, Millenial Media Exchange. L’objectif pour Appnexus étant d’avoir plus d’inventaire mobile que Google, aujourd’hui leader en la matière.
Et tout le monde avait aussi à l’esprit l’annonce encore fraiche de du rachat de MoPub par Twitter.
5 – Attribution, multi-chanel, big data… au-delà du programmatique
Certes, le programmatique et le RTB étaient encore cette année au coeur des discussions, d’ailleurs cette année on parle plus de “programmatique” que de “RTB” c’est le mot à la mode.
Mais cette année les conversations allaient un cran plus loin. La question n’était plus de savoir quels sont les sources d’inventaires, les emplacements, les formats des créations publicitaires, les canaux mais comment optimiser, comment attribuer, comment exploiter la data.
Les marques , les agences et les sociétés technologiques ont compris que le programmatique permet de relever le défi des données consommateurs, afin d’optimiser les stratégies marketing en temps réel à travers les plans medias digitaux.
Mohamed laaouissi est le Directeur général de Dataxu France.