Au titre des idées reçues, Apple était condamné à ne pas réussir après Steve Jobs… Depuis ce week-end, on se dit que l’histoire va peut-être prendre une autre tournure…
9 Millions d’unités vendues en 3 jours. Pas de doute, l’iPhone suscite toujours le même engouement, voire plus ! Une offre concurrente toujours plus active, diversifiée, et surtout moins chère, ne semble rien y faire.
Lancés dans 11 pays, dont la Chine pour la première fois, deux appareils étaient disponibles le 20 septembre dès 8 h 00 du matin dans les Apple Store : l’iPhone 5 S (haut de gamme, vendu en trois version : or, argent et gris) et l’iPhone 5 c (entrée de gamme, proposé en 7 couleurs).
3 chiffres résument bien la situation :
1417 :
c’est le nombre de personnes qui faisaient la queue à 8 h00 le 20 septembre, jour du lancement, à l’entrée de l’Apple store de la 5e Avenue, à New York. C’est la foule la plus importante jamais massée pour le lancement d’un produit Apple devant le magasin.
En France, on comptait 700 personnes à l’ouverture de l’Apple Store à Opéra à Paris.
9 millions :
c’est le nombre de nouveaux iPhone vendus le week end du lancement, selon Tim Cook, le PDG d’Apple. Peu d’instituts pronostiquaient un tel chiffre. Piper Jaffray tablait sur 5 à 6 millions (3 millions d’iPhone 5s et 2,5 millions de 5c). D’après l’institut BTIG Research, le chiffre devait dépasser les 6 millions, mais dans la mesure où la Chine compte désormais parmi les pays de lancement.
2013 est donc un cru exceptionnel : c’est tout simplement le meilleur lancement de l’histoire de l’iPhone. A titre de comparaison, l’année dernière, Apple avait “seulement” vendu 5 millions d’iPhone lors du week end de lancement.
10 jours (au moins) :
à cours de stock très rapidement, c’est le délai nécessaire qu’impose Apple à ses clients pour obtenir les prochains iPhone 5 S. La demande a été particulièrement forte pour la version Gold, véritable star du lancement.
Bref le réflexe iPhone semble encore bien installé dans les usages et le succès va bien au-delà des appareils. Pour preuve le succès de l’iOS 7, disponible 2 jours plus tôt, le 18 septembre. Une étude de Chitika montrait que la part de l’iOS 7 était de 31,7% dans le parc iPhone toutes versions confondues, 48 heures après son lancement (contre 24,7% pour l’IOS 6) !
L’Applemania est intacte, et l’art de lancer de nouveaux produits toujours aussi bien maitrisé par le PDG d’Apple Tim Cook, appuyé par Phil Schiller (Marketing) et Jonathan Ive (Design).
Certains observateurs pensaient que les retards de livraison dus au fingerprint de l’iPhone 5 S (reconnaissance de l’empreinte digitale) pourraient se révéler plus longs et coûteux que d’ordinaire, et donc peser sur le cours de l’action. Que nenni : les résultats tonitruants du week end ont fait bondir d’action de 6% dans la journée d’hier.
Cela suffira-t-il pour qu’Apple retrouve les sommets boursiers atteints il y a un an ? La firme à la pomme a perdu depuis 30 % de sa valeur… Pour Tim Cook, l’enjeu n’est pas là. Il est dans le produit et ses usages. Et de ce point de vue, comme le titre si bien la dernière édition de BusinessWeek auquel le PDG d’Apple a opportunément accordé une interview fleuve : pourquoi se faire du souci ?
