Le cabinet en stratégie Boston Consulting Group vient de publier une étude “Follow the Surplus: European Consumers Embrace Online Media” sur le potentiel des médias digitaux en Europe.
En effet, d’une façon globale les Européens accordent une très forte valeur aux divertissements, aux médias et à l’information qu’ils consomment aussi bien online que offline, évaluant ainsi leurs achats (englobant abonnement internet, livres, presse, streaming musical, jeux etc) à une moyenne par an de 2700 €. En déduisant les coûts c’est-à-dire les dépenses réelles évaluées à 2100 €, on trouve donc un delta que l’étude appelle “surplus”, qui représente en fait la capacité supplémentaire des Européens à dépenser pour se divertir.
Et selon le BCG, plus de la moitié de ce “surplus” pourrait être a priori dépensé en ligne. Ayant accès à des contenus de plus en plus qualitatifs sur le web, étant de mieux en mieux équipés de terminaux mobiles et performants, les Européens seraient donc prêts à dépenser plus pour des contenus digitaux de qualité.
Car en dehors du calcul en valeur absolue, cette affaire de “surplus” est bien plus une histoire de “valeur perçue”. Les consommateurs sur-évaluent leur consommation media car la valeur qu’ils en perçoivent est très forte.
Et la France dans tout ça?
L’étude rapporte que les consommateurs français évaluent leur consommation medias en ligne et hors ligne à 2586 € par an alors que leurs dépenses réelles se montent à 596€ par an en moyenne.
Plus de qualité online
D’une façon générale, rapporte l’étude, une grande majorité des Européens estiment que les contenus en ligne sont de bien meilleure qualité qu’il y a 3 ans. Et la majorité des consommateurs (allant de 55 à 72 %) s’attendent à une amélioration continue de la qualité des contenus proposés en ligne.
Par ailleurs, plus de 75% des consommateurs justifient leur choix de consommer des medias online car c’est “rapide, facile et pratique”. 62% d’entre eux estiment que le web offre des contenus uniques qu’on ne retrouve pas ailleurs. Ils ont déclaré aussi se sentir confiants et à l’aise dans l’environnement et leur expérience web.
Les consommateurs ont aussi adopté les réseaux sociaux à toute vitesse de même que des plates-formes telles que Youtube ou Wikipedia . Environ huit Européens sur dix ont utilisé des plateformes de type UGC (User generated content) ou participé à un réseau social au cours des 12 derniers mois. Cinq à dix ont commenté le post de quelqu’un d’autre sur un site ou un réseau social au cours des trois derniers mois, environ trois sur dix ont téléchargé une vidéo ou une photo, et près de deux sur dix ont édité ou géré un blog ou un site web.
Les Européens, sur les neuf pays de l’étude, ont par ailleurs déclaré avoir consommé des médias traditionnels sur Internet. Au cours de la dernière année, les trois quarts des Européens lisent un journal ou un magazine en ligne, les deux tiers ont écouté de la musique en ligne ou la radio, et plus de la moitié ont regardé un film en ligne ou d’un programme de télévision.
La plupart des Européens voient aussi l’Internet comme un véhicule culturel : pour promouvoir leur culture nationale à l’étranger, et pour faire progresser leur propre culture personnelle avec l’accès à des contenus internationaux. 61 % des consommateurs français interrogés et 48 % des Allemands estiment que l’Internet permet de promouvoir leur culture nationale à l’étranger.