On se souvient de l’annonce de Bruce Willis indiquant qu’il prévoyait d’attaquer Apple sur les conditions d’utilisation d’iTunes qui ne permettaient pas à un client de transférer la propriété des contenus achetés vers un autre compte. Malgré le battage médiatique, la justice n’a pas été saisie et encore aujourd’hui il n’est pas possible de transférer la propriété de sa bibliothèque de titres iTunes à une tierce personne.
Amazon a annoncé récemment détenir un brevet pour un marché secondaire sur des biens digitaux. Il s’est ainsi mis en capacité de vendre des biens digitaux incluant des e-books, des titres audio, vidéo et des applications.
Le brevet détaille le fonctionnement suivant : les biens digitaux achetés par un utilisateur sont stockés dans une sorte de coffre-fort électronique personnel. Lorsque l’utilisateur désire se séparer d’un de ses biens, il peut le transférer vers le coffre-fort électronique d’un autre utilisateur, lorsque le transfert est terminé, le produit est alors supprimé du coffre-fort électronique du cédant. Une fois que le contenu digital dépasse un certain nombre de transferts ou téléchargements, il ne sera plus possible de le déplacer.
Bien que ce brevet représente un premier jalon pour Amazon, on peut facilement imaginer les levées de bouclier que le projet va susciter notamment chez les différents ayants-droit. Par ailleurs, bien que la Cour Européenne de Justice ait publié un jugement qui tend à être favorable à la création d’un marché des biens digitaux d’occasion, la législation n’a pas encore totalement couvert le sujet.
En parallèle, on peut également facilement imaginer la source de revenus supplémentaires que ce nouveau marché pourrait représenter pour Amazon. L’usage d’achat/vente de produits d’occasion s’est ainsi fortement développé depuis 2009 dans un contexte économique difficile. Par exemple en France, selon OpinionWay en 2011, 76 % des Français ont déjà eu recours à l’achat / vente d’occasion entre particuliers.