Facebook avec son Social Graph et Google avec son Knowledge Graph ont remis au centre du jeu l’idée d’un enrichissement radical de la relation client. Les dépenses en social marketing vont selon Forrester passer de 1,6 Milliards de dollars à 5 milliards en 2016, au centre de ce nouveau marché, la notion, encore méconnue, de Graph.
Le Graph c’est simple
Aujourd’hui, pour le traitement des clients et les nouveaux besoins sophistiqués des Directions Marketing, les bases de données multidimensionnelles n’assurent plus leur rôle. Elles deviennent même, lorsque les données et leurs relations se complexifient, largement dysfonctionnelles.
Ce que proposent les Graphs, c’est en fait d’enrichir la relation client, jusque là monotype : monsieur X a acheté le produit Y de «Nouveaux Noeuds», relations et intérêts.
Ainsi, grâce aux graphs, on sait que Monsieur X, passionné de voyage et ami avec Monsieur Y qui a des goûts similaires a acheté le Voyage Z, une proposition qui pourrait bien intéresser Monsieur Y… Une cartographie intuitive et sociale des désirs en quelque sorte.
Le Graph c’est la vie
En proposant des connexions inédites entre personnes, produits, goûts et relations, les «Graphs» bouleversent littéralement l’avenir de la relation client en proposant un mode d’extraction de connaissance et de datamining beaucoup plus performant.
Car la technologie des graphs qui est en quelque sorte à l’origine l’un des problèmes mathématiques les plus complexes : le problème des sept ponts de Königsberg résolu par Leonhard Euler- n’a pas forcément à être liée aux graphs Facebook et aux graphs Google.
Travailler ses clients par le graph, c’est, pour le Directeur Marketing, une façon novatrice d’enrichir radicalement la qualité de sa base client et son pouvoir de recommandation personnalisée.
C’est également pour le PDG, l’une des manières la plus simple et innovante de se rapprocher de ses clients et d’enrichir les bases CRM de données relationnelles avec des données profitables et totalement invisibles auparavant.
Le Graph c’est maintenant
Aujourd’hui, chaque entreprise peut se doter à bas coût d’un graph personnalisé car la bonne nouvelle c’est que les technologies du graph sont moins gourmandes en ressources que les bases de données relationnelles à l’ancienne.
Pour ce faire, des solutions existent comme la solution gratuite Opensource Neo4j qui a été notamment utilisée par Viadéo accompagnée du langage Cypher, un nouveau langage de requête dans le graph.
Dans les prochaines années la technologie des Graphs va s’améliorer et la frontière entre le « Knowledge Graph » (ce que je sais) et le « Social Graph » (qui je connais, ce que j’aime, ce que je veux acheter etc…) va devenir de plus en plus floue. Une chose est sûre, le Graph enrichi des données CRM existantes deviendra une arme incontournable de la connaissance client.
Dans ce cadre, le travail du graph constituera pour les entreprises l’un des avantages concurrentiels du futur et s’il est bien exploité, une barrière incontournable et invisible vis-à-vis de sa concurrence notamment au niveau de l’intelligence, l’optimisation des performances ( génération de lead et conversion clients) et du recueil des données.
Avant le Graph, de nombreuses données ou « nœuds » marketing étaient jusqu’à présent inaccessibles ou invisibles, après le Graph, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas…
François Xavier Bois est associé et co-fondateur deKernix l’un des spécialistes français du développement d’applications multicanales.