Mathieu Aubusson et Sébastien Leroyer de PWC présentaient mercredi le Baromètre semestriel du SRI réalisé en partenariat avec l’UDECAM.
Il révèle une croissance de de la publicité digitale de 6% au premier semestre 2016 à 1,651 milliards d’Euros en France (contre +3,5% en 2014 à 1,490 milliards d’Euros au S1 2015).
Fin Mars le digital pesait 30% de la publicité en France contre 29,7% pour la TV.
A titre de comparaison le digital pèse 30,5% aux US, 44,1% en l’Angleterre, 51,6% en Chine.
Synthèse l’étude en 7 tendances et chiffres clés :
1- Mobile croissance de 71% à 425 millions d’Euros
La publicité mobile atteint les 425 millions d’Euros dont 236 millions d’Euros en search et 189 Millions d’Euros en display.
Ce chiffre révèle toutefois une croissance contrastée : la pub mobile sur les réseaux sociaux progressant de 82%. Hors réseaux sociaux la croissance n’est que de 22%.
En vedette cette année : le succès des formats natifs porté par la norme Open RTB 2.3, le DCO et la montée en puissance des publicités mobiles verticales (Vertical Advertising).
2- Display : + 13,7% un marché renouvelé par les nouveaux formats et modes d’achats
Poussé par les AdBlock, l’expérience publicitaire se réinvente : transparence, premiumisation, brand safety et visibilité deviennent les maîtres mots d'un marché en pleine métamorphose qualitative.
Le display progresse au S1 de 13,7% à 547 millions d’Euros largement porté-encore une fois-par la croissance des réseaux sociaux qui représentent désormais 31% du display au 1er semestre 2016 en France contre 26% en l’année dernière.
Comme le souligne Sebastien Leroyer de PWC, les bon chiffres du display témoignent toutefois d’un marché à deux vitesses dominé par une croissance forte des plateformes fermées et des acteurs historiques subissant une transfert d’audience et un fort différentiel technologique par rapport aux GAFA.
3-Accélération du Social Media +59%
Facebook était décidément l’absent le plus présent de cette matinée SRI. La publicité sur les réseaux sociaux, largement dominée par la société de Mark Zuckerberg en France a progressé de 59% au premier semestre 2016 à 196 millions d’Euros.
4- Programmatique + 50%
Près de 51% des achats display sont désormais réalisés en programmatique. Le marché du programmatique français s’établit au 1er semestre 2016 à 271 millions d’Euros en hausse de 50%.
Principaux facteurs d'accélération du marché : une meilleure exposition aux inventaires premium et une croissance accélérée de la publicité programmatique mobile et vidéo.
5- Publicité Vidéo +26%
La croissance publicité vidéo décélère à 26% après la croissance de 38% observée l’année dernière pendant la même période.
A noter une croissance de 67% des formats Outstream contre 15% pour les formats Instream.
Les investissements publicitaires en IPTV s’établissent de leur côté à 21 millions d’Euros en hausse de 60%.
Autres chiffres significatifs du baromètre : la vidéo représente désormais 35% des achats programmatiques en France et 40% du programmatique vidéo se fait sur DealID.
6- Autres leviers : +222 millions à + 1,9%
Le baromètre SRI souligne la progression de l’affiliation à + 8% avec un maintien notable des taux de conversion.
Les comparateurs sont en recul tandis que l’Emailing se maintient.
7- Conclusions et perspectives
Selon PWC, le programmatique devrait représenter 60% du display fin 2016 sous fond de contagion de l’automatisation aux autres medias.
Le baromètre souligne également le poids crossant des deals direct avec l’automatisation des services opérationnels dans les régies e le déploiement en parallèle de services full stack
Sous fond de valorisation des données dans les DMP, le marché s’oriente vers un rapprochement entre la technologie, le marketing et les medias.
Selon les auteurs de l’étude, le mobile devrait approcher 40% du marché du digital avent de la fin de l’année sous fond de réinvention des formats.
Enfin, selon les calculs de Viuz, d'après les données recueillies par PWC, le search et le social media (traduisez Google et Facebok) représenteraient 86,1% de la publicité mobile en France.
Ce fameux duopole (Google – Facebook) maintes fois isolé dans le baromètre implique selon Sophie Poncin, Présidente du SRI « Une transformation et un renouvellement des assets des différents acteurs sur un axe de qualité »
Une axe que vient appuyer Jean-Luc Chetrit, Président de l’Udecam : « La publicité digitale est le premier media cela nous donne la responsabilité de rester au cœur de l’expérience client et de la construction des marques ».
Les deux associations annoncent ainsi pour septembre la mise en place d’une certification visant à renforcer la confiance dans le marché et constituant un label pour les sites mieux-disants en termes de visibilité, qualité et respect de la vie privée.
Un pas de plus vers une «publicité choisie et non subie» selon les termes de Jean-Luc Chetrit.
Accès au Baromètre complet sur le Site du SRI