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DTF ! A lire cet été : The Bullshit Machine par Umair Haque

Umair Haque s’ennuie, réfute l’esprit de l’époque et le dit de la plus belle des manières. L’auteur de Betterness Economics et du New Capitalist Manifesto qui dirige le Havas Media Lab, est aussi un contributeur régulier à la Harvard Business Review.

Dans« The Bullshit Machine» un texte important, enlevé et d’une rare prescience publié sur Medium, il s’en prend à nos sociétés de l'ennui et à nos réflexes digitaux vides de sens.

Une lecture salutaire d’un «contrarian» inspiré. Morceaux choisis :

La source de l’ennui « Une culture où le narcissisme prime sur l’individualisme, une politique qui place la tolérance avant l’acceptation, un esprit qui encourage le cynisme avant le respect. Une sphère publique qui place l’ironie avant la sincérité, une technosophie qui élève la donnée au dessus de la compréhension. Une société qui place l’opportunité au dessus de la décence ».

Une économie qui « Nous fait travailler plus pour nous rendre plus pauvres dans des jobs que nous détestons et où nous produisons des trucs qui vident les derniers fragments de passion de notre âme »

La fausse aspiration de prétendre vouloir être ce que tout les autres veulent être « Likés pas aimés, Attirants mais pas beaux, malins mais pas sages, sarcastiques mais pas heureux, avantagés mais pas prospères...»

Le cercle vicieux de la Bullshit Machine « Le narcissisme de qui vous êtes mène au cynisme de ce que vous pourriez être qui mène à la médiocrité de ce que vous faites... »

Le paradoxe de cette hyperfragmentation de soi « Nous faisons bien plus que l’humanité auparavant, mais nous n’accomplissons pas beaucoup »

Au-delà de la Bullshit Machine ? « Le Bullshit machine nous dit que le petit est grand, que l’absence est la présence, que le vicieux est noble, le mensonge la vérité... »

Umair Haque conclut par cet appel « P…. Admettez le, vous vous ennuyez autant que moi…Bienvenue dans la vie hors de la Bullshit Machine. »

Pour aller plus loin, lire également le dernier article d’Umair Haque dans la Harvard Business Review