Non, Zynga n’est pas à vendre révèle l’Agence Bloomberg même si plusieurs analystes commencent à évoquer l’idée d’une possible acquisition par Microsoft, Sony, ou le géant Japonais des jeux mobiles GREE.
Mais Zynga peut-il encore réaliser sa grande vision et incarner le « Play » comme Amazon incarne le « Buy » et Google le Search ?
Après sa chute brutale suite à l’annonce d’un Chiffre d’affaire trimestriel en baisse, Zynga fait face à un scepticisme croissant des marchés financiers. Pourtant Mark Pincus son CEO qui détient 50.15% des ventes se refuse d’envisager une vente la société alors que le titre a chuté de plus de 65% depuis ses plus haut de décembre 2011.
La collision de l’ensemble des acteurs du jeu du vidéo vers l’océan rouge des jeux multiplateformes et le contexte de vaste consolidation du secteur (Sauvetage in extremis d’Onlive dans le cloud gaming, vente possible d’Electronic Arts à KKR, réduction d’effectifs chez Pop Cap) n’est certes pas favorable même si le multiple sur les ventes de la société est très faible.
En cause, la faible monétisation sur le mobile (Lire sur ce sujet Y’a-t-il un gros problème de monétisation mobile), la dépendance de Zynga à Facebook, le rachat survalorisé d’OMGPOP et le retard sur certain segments plus profitable tels que le segment des Hardcore Gamers, exploité avec profit par Kixeye sur Facebook.
Au mois de Juillet 2012 lorsque la société était tombée à 232 millions de joueurs mensuels (lire notre article où va Zynga), depuis, la fréquentation des jeux de Zynga a augmenté grâce au succès de The Ville (près de 60 Millions de joueurs mensuels) permettant au leader des jeux sociaux de remonter à 285 millions de joueurs mensuels.
Cependant les problèmes de monétisation demeurent : malgré une équipe parmi les plus sophistiquée d’experts en data analytics, Zynga perdrait près de 150 $ par joueurs payants recrutés selon Arvind Bhatia, l’un des analystes les plus pertinent du secteur.
Une situation de faiblesse, accrue par les départs successif de John Schappert le COO de Zynga (et transfert hors de prix d’EA) et du CTO Mobile le français Laurent Desegur et que pourraient exploiter des fonds activistes. C’est en tous cas l’analyse d’Eric Jackson, d’Ironfire Capital, l’auteur célèbre et très controversé de l’article « Pourquoi Google et Facebook pourraient disparaitre dans un an »
La détermination de Mark Pincus pourrait-elle payer ? Après tout Mark Zuckerberg qui a réussi à conserver plus de 55% de Facebook a refusé à quatre reprises des offres terriblement alléchantes de rachat de sa société.
A court terme, en tout cas, l’agitation profite au titre qui reprenait hier 9% sur le Nasdaq...